La nouvelle équipe de la Fédération algérienne de football se veut différente. Elle analyse avec un calme professionnel. Toutes les questions qui se présentent à elle, sont traitées, forcément sans faire de bruit. Ce pragmatisme est un peu sa marque de fabrique. Non seulement, mais aussi prendre la mesure du professionnalisme qu'exige le fonctionnement d'une FAF qui se veut une institution forte et dynamique. FAF : «Non au rétropédalage» Son président Djahid Zefizef vient de le démontrer lors de ses premières sorties (rencontres professionnelles, médias, visites…), à l'image de sa récente rencontre avec le président de la Confédération africaine de football Dr Patrice Motsepe à Alger, et sa participation à l'Assemblée générale ordinaire de la CAF en Tanzanie. S'appuyant sur la réalité du terrain pour engager le dialogue qui peut intéresser les préoccupations du football et éviter le rétropédalage. «Aller dans le sens des enjeux de l'heure» De retour sur Alger, après avoir pris part à la 44e Assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football qui s'est déroulée mercredi 10 août 2022 à Arusha, en Tanzanie, la délégation de la Fédération algérienne de football, conduite par son président a fait part, lors des débats de l'AG, de ses nouvelles idées qui vont dans le sens des enjeux sportifs de l'heure. CAF : «Sécuriser les stades» Ainsi, le président de la CAF, dans son intervention inaugurale, a mis en exergue les différentes étapes menées depuis son élection (2021) à ce jour, orientant son discours sur les futures opérations inscrites dans son plan de développement (2021 – 2025), prôné par la nouvelle équipe dirigeante, porteur de changements et de réformes fondamentaux, les retombées positives de la dernière CAN TotalEnergies – Cameroun 2021, tout en s'inclinant à la mémoire des victimes de la malheureuse bousculade d'Olembe, d'où la nécessité d'avoir, partout sur le continent, des stades sécurisés et aux standards admis par les instances du football. La FAF se démarque et fait entendre sa voix Pour sa part, le président de la FAF a, lors de sa prise de parole, exprimé la position de la Fédération algérienne de football, au sujet du projet d'amendement, de l'article 4 des Statuts de la CAF, consigné dans le procès-verbal de la 43e Assemblée générale ordinaire, tenue à Rabat. Exprimant la position de l'Algérie, Zefizef a mis l'accent sur le caractère éminemment et exclusivement politique de l'amendement de l'alinéa 1 de l'Article 4 qui porte sérieusement atteinte à l'image de marque de la CAF et qui risque d'entamer sa crédibilité auprès de la FIFA qui, tout comme la CAF d'ailleurs (Article 2.L), bannit rigoureusement toute interférence politique dans la gestion des instances footballistiques. L'amendement «marocain» ne passera pas Il faut rappeler, au passage, que cet amendement arrangeait le Maroc, et il avait trouvé écho chez l'ancienne équipe qui s'était abstenue, mais cela ne lui a pas évité des critiques sévères, notamment «de la part du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui qui a noté avec une «profonde déception» les «manœuvres sournoises» déniant aux Sahraouis le droit à une représentation sportive continentale, lors de l'assemblée générale de la Confédération africaine de football tenue à Rabat». «Dénier aux Sahraouis le droit à une représentation sportive continentale, c'est les priver injustement du droit d'exister en tant que peuple et en tant qu'Etat dans la communauté sportive africaine», avaient-ils noté. Aujourd'hui, une autre tentative de remettre ce texte sur le tapis 17 mois après. Le choc est inévitable, en face la délégation algérienne, elle ne pouvait pas passer un tel amendement, sans manifester son opposition, et crier haut et fort son soutien indéfectible à la cause sahraouie. Une question... Reste à savoir aujourd'hui si cet amendement a été au programme de la visite de Motsepe en Algérie. Ce qui est sûr, l'Algérie a choisi le timing idéal pour contre-attaquer. L'Algérie tire cette fois-ci le carton rouge, et avertit le président de la Royale marocaine de football. La FAF a sollicité l'adhésion des membres de l'Assemblée générale pour que cette anomalie soit corrigée et annuler ainsi l'amendement de l'Article en question par la suppression de la phrase «dans un pays reconnu comme Etat indépendant et qui est membre de l'ONU».