«Qatar 2022, c'est dans 100 jours, il va entrer dans l'histoire en amenant la Coupe du monde au Moyen-Orient pour la première fois. Tous les regards seront tournés vers le Qatar et la région au sens large». Visitée par des médias étrangers, la Coupe du monde reste une valeur du football, une aspiration, un marché florissant. Autrement dit, un phénomène sportif, pas facile à cerner. Un événement qui séduit non seulement les sportifs mais également les experts, les techniciens et les observateurs qui se penchent sur ses pages pour mieux comprendre par quelle stratégie l'Etat du Qatar, a-t-il réussi à convaincre la planète foot, à se bousculer pour y être présent au cœur de son événement mondial. Un rendez-vous organisé pour la première fois au Moyen-Orient. Des chiffres, des réalisations mais aussi des interrogations Les chiffres et les déclarations que rapportent Eurosport suffisent, à eux seuls, pour comprendre, que la Coupe du monde n'est pas seulement un événement sportif qui s'installe pour la première fois au Moyen-Orient, mais aussi des dossiers pas bon à dépoussiérer, alimentent les archives avec des réponses aux nombreuses interrogations, questions en suspens. Des milliards de dollars pour conforter une image Il lui a fallu dépenser 220 milliards de dollars, pour que toutes les infrastructures réalisées soient de classe mondiale. Un état qui surprend son monde. Un monde prêt à accueillir un autre monde, celui du football. Pour cela, des infrastructures ont été inaugurées, dont les 8 stades de très haute technologie, équipés d'un confort incomparable pour les visiteurs, des réalisations inédites, telles que les nouvelles routes, les transports publics, les hôtels et installations sportives. Le tourisme contribuera à asseoir l'image du Qatar Le journal Eurosport annonce que pour cet événement planétaire 1,5 million de supporters sont attendus au Qatar, qualifiant ce rendez- vous d'événement historique, à même de donner un véritable coup de boost au secteur du tourisme, à l'industrie de l'hôtellerie et celui de la restauration. L'Etat du Qatar s'attend à ce que la Coupe du monde apporte 20 milliards de dollars à son économie à court terme, et les bénéfices liés aux infrastructures devraient durer des décennies. Les déclarations qui confirment la réussite Nasser Al Khater, Directeur général de la Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022, explique que les 12 dernières années ont été une période très chargée pour le développement économique, qui a vraiment été stimulé et accéléré par la Coupe du monde, explique tout cela fait partie d'un grand plan de développement initié en 2008, et ce que nous regardons, ce sont vraiment les retombées de ce plan sur les 20 prochaines années.» «La FIFA est prête, le monde est prêt» Gianni s'infiltre Quant au Président de la FIFA, Gianni Infantino, survole les autres déclarations pour dire «je n'ai jamais vu un hôte être prêt aussi longtemps à l'avance, affirme. Tous les stades sont terminés. L'infrastructure en termes d'hôtels et de routes est en cours d'achèvement. Le Qatar est donc prêt. La FIFA est prête, le monde est prêt. Et après des temps compliqués avec les pandémies et autres, nous avons vraiment besoin de nous retrouver ensemble.» «À mon avis, la réussite de la Coupe du monde démontrera que l'industrie sportive du Qatar est une classe à part, estime la cheikha Al-Anoud bint Mana Al Hajri, directrice générale adjointe et directrice des affaires du Centre financier du Qatar. C'est une occasion unique de se placer sur la carte sportive internationale ou sur la carte commerciale et économique internationale. La Coupe du monde n'est qu'un petit reflet d'un effort massif. Et je suis personnellement convaincue que ce qu'ils verront, c'est un pays qui se transforme rapidement en une capitale mondiale du développement durable. Les entreprises qui veulent changer le monde reconnaîtront que c'est l'endroit où elles seront le mieux à même de le faire.» La publicité aura son match, pendant l'événement Les engagements financiers du Qatar dans la construction d'une infrastructure capable d'accueillir un grand événement comme la Coupe du monde de la FIFA ont donné un coup de pouce à de nombreuses entreprises, en particulier dans le domaine de la technologie sportive. L'une d'entre elles est SponixTech, une entreprise basée au Qatar qui fournit une technologie de rediffusion immersive et des publicités virtuelles pendant les matches en direct. En deux ans seulement, elle s'est associée à la Coupe arabe de la FIFA et à la Premier League. «Une agence de pub veut être présente partout où il y a du sport. Mais au-delà des enjeux de cette année, leur objectif est de devenir l'une des principales sociétés de publicité sportive au monde, en envisageant des accords avec d'autres compétitions majeures, y compris des tournois de tennis ou encore la NBA». Regard sur les Coupes du monde de la FIFA en chiffres Eurosport rapporte que la FIFA a gagné 5,4 milliards de dollars de revenus grâce à la Coupe du monde 2018. C'est un bond de 16% par rapport à ses revenus de l'édition 2014. Mais en tant qu'organisation à but non lucratif, la FIFA réinvestit la plupart de ses gains dans le développement du football. En 2018, 4,3 milliards de dollars ont été directement investis dans des programmes de football. Pas seulement… La FIFA a généré plus de 3 milliards de dollars de revenus provenant des droits TV lors de la précédente Coupe du monde. La popularité du football dans le monde entier a alimenté une concurrence féroce entre les diffuseurs mondiaux. FOX a remporté une guerre d'enchères avec son rival ESPN, en concluant un accord de 400 millions de dollars avec la FIFA pour les droits TV jusqu'à la Coupe du monde de cette année. Enfin toutes les dépenses en publicité et marketing autour de la Coupe du monde vont atteindre un record cette année. Les experts affirment que Qatar 2022 a le potentiel pour offrir des expériences uniques aux marques.