Le Maroc a réussi un très joli coup en battant la Belgique (2-0) pour se mettre en position idéale pour rejoindre les huitièmes de finale. Les Lions de l'Atlas sont sûrs de leurs forces et de leurs atouts. Mais ils ne veulent pas s'arrêter en si bon chemin. «Je suis venu pour me qualifier», annonce Walid Regragui, le sélectionneur. «C'est un grand jour pour le Maroc», lance Abdelhamid Sabiri. «Un jour historique, on a réussi à gagner en Coupe du monde après une longue période», complète Yahya Attiat-Allah. Le Maroc a réussi un coup de maître ce dimanche au Qatar. En s'imposant face à la Belgique (2-0) – demi-finaliste de la dernière édition et deuxième nation au classement Fifa -, les Lions de l'Atlas ont certes signé leur troisième victoire en Coupe du monde, leur première au Mondial depuis 1998. Mais ils ont aussi et peut-être surtout pris une option pour les huitièmes de finale. Premiers de la poule F avec quatre unités au compteur, les Marocains peuvent logiquement rêver d'intégrer le top 16 du tournoi à quatre jours d'affronter le Canada. «On va essayer de terminer premiers de notre groupe. On sait que si tu termines premier du groupe, tu tombes sur une petite équipe même s'il n'y a pas de petite équipe en Coupe du monde», lance déjà Selim Amallah, le milieu belgo-marocain du Maroc. «On sait où on va» Le Maroc a le couteau entre les dents. Ce succès contre la Belgique a mis un coup de boost aux Marocains. Ils sont sûrs de leur force. Sûrs de ce qu'ils font et veulent mettre en place. «On sait où on va, a savouré Walid Regragui, sélectionneur du Maroc sur BeIn Sport repris par Le Matin. Entre faire le spectacle et atteindre ses objectifs, nous on a fait notre choix. Nous avons un bloc équipe cohérent, il est donc difficile de nous bouger. Tout le monde travaille. Après avec les joueurs de qualité que nous avons, on sait qu'à tout moment, on peut faire quelque chose de grand. C'est l'apanage des grandes équipes. On ne dit pas qu'on est une grande équipe, mais je l'ai toujours répété : ça sera difficile de nous battre en cette Coupe du monde». Dominé en termes de possession par la Belgique en première période, le Maroc a su faire bloc. Et tenir sereinement face aux Kevin de Bruyne et Eden Hazard. «Ils avaient décidé d'aller nous chercher et nous ont étouffés : tactiquement c'était un match de très haut niveau, on a surtout bien fermé les lignes de passe pour éviter qu'ils ne trouvent Kevin de Bruyne et Eden Hazard», apprécie encore Regragui. «Le premier match (0-0 face à la Croatie, ndlr) était plus difficile pour nous à disputer, estime même Hakim Ziyech. Nous ne pouvions jouer notre jeu, la Croatie a joué un très bon match. Celui-là était peut-être plus facile pour nous, notamment au niveau des milieux de terrain : ils ont peut-être fait plus d'erreurs que les Croates. Nous avons joué un jeu très fort, robuste, notamment en défense». «Je suis venu pour me qualifier» Fiers d'avoir su montrer leurs atouts dans ce Mondial, les Lions de l'Atlas ont aussi apprécié le soutien de leurs fans ce dimanche. Il faut dire qu'ils avaient un peu l'impression de jouer à domicile. «La foule nous a aidés : elle était derrière nous et je crois que ça nous a boostés réellement», applaudit Ziyech. «Le public marocain est incroyable, enchaîne Selim Amallah. C'est un peuple qui aime le football. C'est pour ça aussi qu'on joue à fond. On joue pour notre nation, on joue pour le peuple marocain et on espère les rendre fiers. En deuxième mi-temps, on a pris le dessus sur cette équipe belge. On a montré qu'on savait jouer au football nous aussi». «Je pense que sans eux, on n'aurait pas pu réaliser cette performance», estime même Regragui. Porté par ses supporters, le Maroc peut donc rêver. Mais les coéquipiers de Nayef Aguerd n'ont pas envie de se reposer sur leurs lauriers. Ils sont bien conscients qu'ils ne sont pas encore arrivés. Mais ils en veulent tout simplement plus. «Aujourd'hui nous n'avons encore rien gagné. Bien évidemment, je veux être heureux de cette victoire, mais il nous faut récupérer, le Canada est une très bonne équipe et pour la battre il faudra garder cet esprit combattant, prévient Walid Regragui. On n'a rien fait, on n'est pas qualifiés (pour les huitièmes de finale, ndlr), et je suis venu pour me qualifier. Peut-être qu'en huitièmes on lâchera plus les chevaux, mais aujourd'hui on a envie d'exister comme les grandes nations, de savoir passer ce tour-là.»