Les personnalités historiques, la moudjahida Djamila Boupacha, l'érudit et moudjahid Mohamed Salah Seddik et le réalisateur de cinéma et moudjahid Ahmed Rachedi ont été honorées, samedi à Alger, en reconnaissance de leurs apports et contributions durant la Guerre de libération nationale et après l'indépendance. Les personnalités honorées ont reçu «la médaille de la mémoire», décernée par l'Organisation nationale pour la préservation de la mémoire et la transmission du message des chouhada, et ce, sous les auspices du ministère de la Culture et des Arts et du ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit, en présence des ministres des deux secteurs, respectivement Mme Soraya Mouloudji et M. Laïd Rebiga. Etaient également présents à la cérémonie d'hommage, le vice-président du Conseil de la nation, le président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), des membres des deux chambres du Parlement, des chefs de partis politiques, des membres de l'Observatoire national de la société civile (ONSC), des membres de la famille révolutionnaire et des artistes. A cet égard, la ministre de la Culture et des Arts a indiqué que cet hommage visait à «consacrer la culture de la reconnaissance envers des Hommes et des Femmes de l'Algérie qui ont affronté et combattu l'ignorance et toutes les formes de colonisation, écrivant leurs noms en lettres d'or sur les pages de la mémoire collective», ajoutant que «la loyauté envers les Sommités de l'Algérie est un devoir et une obligation importants qui incombe» au ministère. Pour Mme Mouloudji, «ces figures éminentes dont la vie était et demeure constellée de hauts faits réalisés dans les champs d'honneur de l'héroïsme et du sacrifice, dont nous puisons notre détermination et notre foi pour avancer sur la voie de l'édification et de la préservation des constantes de la Nation et ses gloires». Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit a, pour sa part, salué «cette initiative louable qui rend hommage à notre mémoire et à ces personnalités nationales», estimant que «le choix de ces moudjahidine exprime les valeurs de fidélité à la Glorieuse Révolution de novembre», d'autant que la Mémoire nationale constitue «l'une des priorités auxquelles l'Etat accorde un intérêt particulier dans le cadre de la mise en œuvre du programme d'action du gouvernement, pour la concrétisation des 54 engagements du programme de Monsieur le président de la République, étant le bouclier solide de notre Nation qui nous rappelle les hauts faits de notre Patrie». M.Rebiga a en outre précisé que «notre histoire nationale caractérisée par sa globalité, en ce sens que toutes les catégories sociales en Algérie avaient participé à notre Glorieuse Révolution de libération. Certains ont lutté avec leurs idées et leurs plumes, d'autres avec leur art ou par le sport». Concernant les personnalités honorées, le ministre a souligné que la Moudjahida Djamila Boupacha était «une des femmes libres de l'Algérie» et «un exemple à suivre pour toutes les Algériennes», tandis qu'Ahmed Rachedi était «un vaillant Moudjahid qui a tant donné pour le cinéma algérien». Mohamed Salah Seddik est, quant à lui, «l'un des érudits vertueux et penseurs qui se sont distingués par leur modération», a-t-il soutenu. La cérémonie était également une occasion pour rendre hommage au Moudjahid Ammar Khali, le conjoint de Djamila Boupacha, qualifié par le ministre de Moudjahid de la première heure qui avait assisté au lever du drapeau national le 5 juillet 1962 à Sidi Fredj, où le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a inauguré le 4 juillet dernier une stèle commémorative. De son côté, Djamila Boupacha s'est réjouie de cet hommage, appelant «les jeunes algériens à demeurer attachés à leur patrie». Pour sa part, Ahmed Rachedi, également conseiller du président de la République chargé de la culture et de l'audiovisuel, a remercié «tous ceux qui ont contribué à cette initiative louable, qui constitue un rendez-vous avec l'histoire à travers l'hommage rendu à une grande dame, Djamila Boupacha», a-t-il dit. Concernant l'histoire de l'Algérie, M. Rachedi a fait état d'une «nouvelle dynamique» pour relancer le domaine de l'audiovisuel et tout ce qui a trait à la Révolution et à l'histoire de l'Algérie. «Nous sommes maintenant prêts à réaliser un grand nombre de films historiques sur la Révolution de libération, notamment un film sur l'Emir Abdelkader, une grande production cinématographique, et ce au vu des grands moyens consacrés par l'Etat pour la réalisation des œuvres cinématographiques sur la mémoire nationale», a-t-il affirmé. De son côté, Mohamed Salah Seddik a estimé que «la réussite» de chaque Algérien réside dans «le renforcement de la relation avec Dieu et la patrie, en étant constamment fier de l'appartenance à ce grand pays».