Le Front social marocain, une alliance de partis, syndicats et associations, a appelé à des marches et actions de protestation à travers le royaume, le 20 février, pour dénoncer la hausse alarmante et sans précédent des prix et la restriction des libertés. Le Front social marocain a indiqué dans un communiqué, vendredi, que «toutes les coordinations vont investir la rue, le 20 février prochain, à travers toutes les villes du Maroc, pour exprimer la colère populaire contre la hausse des prix sans précédent qui pèse sur le pouvoir d'achat des Marocains». Cet état de fait «dépasse tout entendement», puisque, écrit le front, «la hausse des prix touche désormais tous les produits, en particulier les denrées alimentaires de base, sans parler du carburant». Le Front social critique aussi ce qu'il considère comme «la diligence des milieux officiels à tourner le dos aux revendications sociales fondamentales et urgentes», notamment l'inversion des hausses des prix et l'amélioration des revenus par la révision globale des salaires et la réduction d'impôts, note l'APS. Dans le même contexte, la source dénonce «l'expansion du phénomène de la détention politique, dont des cas ont eu un écho international, l'étouffement des libertés et la généralisation de la répression sous toutes ses formes». Face à cette situation, le Front social marocain appelle à la mobilisation et à la poursuite de la lutte sous le slogan : «Tous contre la cherté et pour satisfaire les revendications et protéger les libertés». Tout en rendant l'Etat responsable de ces conditions, le Front a exprimé son soutien à «toutes les manifestations et initiatives syndicales et de lutte populaire», note l'APS. Dans le sillage, la Confédération démocratique du travail (centrale syndicale) avait annoncé l'organisation de marches régionales et une grève générale dans la Fonction publique le 19 février. Dans un communiqué, la confédération évoque comme motif «les crises successives et le maintien par le gouvernement des mêmes choix qui prévalent depuis des décennies (…), l'indifférence envers la crise sociale étouffante qui afflige de larges segments de la société et l'incapacité à adopter des mesures pratiques et concrètes pour protéger les citoyens des effets de la crise inflationniste et de la spéculation». Cela intervient à un moment où le Maroc connaît des signes d'aggravation de la congestion sociale en raison de la hausse des prix, parallèlement à la détérioration de la situation des droits de l'Homme et une restriction des libertés, note l'APS. De nombreux militants des droits de l'Homme au Maroc ont été emprisonnés. La liberté de la presse au Maroc recule. Le Maroc n'est, pourtant, pas dénoncé par certains occidentaux pour les exactions perpétrées contre les militants des droits de l'Homme.