La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est présentée, aujourd'hui, comme la véritable solution à l'émergence économique du continent et à sa reconstruction. Il est indispensable, pour atteindre, cet objectif de valoriser le capital humain, de renforcer le transfert du savoir-faire technologique et de promouvoir un climat des affaires attractif et compétitif. Signataire de l'accord de la Zlecaf, l'Algérie ne cesse de rappeler la nécessité de préserver la souveraineté de l'Afrique et l'importance de renforcer l'unité africaine qui a longtemps été un objectif recherché par ses populations. Ainsi, la mise en place de la Zlecaf telle que prévue dans l'Agenda 2063 de l'Union africaine (UA) relève de la responsabilité des gouvernements, des entreprises et des investisseurs africains qui cherchent à se transformer et à devenir plus compétitifs. Bénéficier des avantages qu'offre ce carrefour commercial et surtout trouver des solutions aux contraintes réglementaires, douanières et bancaires qui entravent l'opération d'échange commerciaux intra-africains. «L'unification des règles commerciales et la simplification des procédures douanières s'imposent» La réduction des mesures non tarifaires ou la suppression des droits de douanes étaient au centre des discussions et des échanges entre les participants à la deuxième édition du Salon africain des affaires (SADA 2023), organisé à Alger. Ils ont souligné l'importance de lever tous les obstacles qui entravent l'accélération de la mise en œuvre de la Zlecaf qui pourrait, selon les estimations de la Banque mondiale (BM), grâce à la réduction des barrières non tarifaires et l'amélioration des mesures de facilitation du commerce générer «environ deux tiers des 450 milliards de dollars de des revenus potentiels escomptés d'ici 2035». Il est impératif, dans ce cas, de saisir cette opportunité pour encourager l'investissement dans les secteurs technologiques, industriels et de la transformation industrielle pour diversifier les revenus et la production des pays africains. L'Algérie a déjà mis en marche sa révolution industrielle, agricole et technologique et vise désormais l'exportation de tous son savoir-faire et produits divers vers des pays africains. La transformation de l'Afrique est inévitable si l'Afrique veut sortir de sa dépendance à l'étranger et pour atteindre une production alimentaire suffisante et nécessaire afin de préserver sa souveraineté. Cette nouvelle édition «SADA 2023» était une occasion pour les entreprises, experts et diplomates de présenter leur vision du marché commercial africain commun. Ils se sont accordés, lors de ce Salon, sur l'impératif de «densifier le commerce interafricain, notamment à travers la suppression des droits de douane, pour réaliser l'intégration économique dans le cadre de la Zlecaf», insistant sur «la nécessité de mettre en place un écosystème économique favorable fondé sur l'adaptation des lois et la coopération, notamment dans les domaines bancaire et douanier». Les coûts élevés d'attente aux frontières et de mise en conformité entravent la circulation des marchandises affecte le rendement des entreprises exportatrices. De nouveaux efforts devraient être déployés pour renforcer les liens économiques et politiques entre les nombreux pays signataires de l'accord et entre les pays partenaires. Dans une déclaration aux médias, le président de la commission des Affaires étrangères, de la coopération et de la communauté à l'Assemblée populaire nationale (APN), Salim Merah, a affirmé, dans le même ordre d'idée, qu'«il importe de créer les conditions idoines à travers la suppression des droits de douane et la mise en place d'un tarif douanier unifié afin de favoriser la libre-circulation des personnes et des marchandises», assurant que «l'activation de la Zlecaf permettra aux pays africains de réaliser l'intégration économique». Un avis partagé par le chef de Bureau du commerce à l'ambassade d'Egypte à Alger, Yasser Qarni qui a souligné, pour sa part, «l'importance de l'application de la réduction du tarif douanier dans les pays africains, à condition d'aplanir les obstacles notamment à travers l'unification des règles commerciales et la simplification des procédures». Dans le même sillage, l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en Algérie et l'ambassadeur du Cameroun en Algérie, respectivement, Alphonse Voho Sahi, Komidor Hamidou Njimoluh. Ils ont plaidé pour la facilitation de l'investissement et l'adaptation des lois et des règles de la Zlecaf. Cette zone de libre-échange «est indispensable pour le continent», a indiqué M. Njimoluh , «d'où la nécessité de créer un climat économique approprié et des lois adaptées, outre la coopération notamment dans les domaines bancaire et douanier». Le Salon «SADA 2023» auquel participent quelque 80 exposants de différents secteurs d'activité et une vingtaine de représentations diplomatiques de pays africains accréditées en Algérie prendra fin aujourd'hui.