« Le monde qui nous entoure évolue très rapidement, et notre réponse à ces dynamiques changeantes », a indiqué, le secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), Mohamed Hamel lors de la 44ème réunion du Conseil d'administration du Forum tenue du 6 au 7 mars, à Doha au Qatar. Ont pris part à la réunion inaugurale du Conseil d'administration de 2023 « tous les pays membres du GECF : Algérie, Bolivie, Egypte, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago, Emirats arabes unis et Venezuela. D'après les observateurs, l'Irak et le Mozambique se sont joints à la procédure », a indiqué un communiqué du Forum sur son site. La même dynamique du changement qui touche le marché pétrolier, encore instable. Cette réunion intervient dans un contexte international complexe avec la baisse des prix et de la consommation du gaz en Europe, grâce à des stocks suffisants, cependant, ceci ne signifie pas une baisse des prix sur le long terme. Pour rappel, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avait publié, il y a quelques semaines, une analyse dont laquelle, elle a mis en garde les pays européens contre une pénurie de gaz et la flambée des prix dès l'hiver prochain. L'Agence a appelé à prendre des mesures urgentes pour éviter cette crise et accélérer la transition énergétique. De leur côté, les pays producteurs de gaz misent, désormais, sur l'augmentation du gaz naturel liquéfié (GNL) et l'hydrogène vert pour s'adapter à la hausse et à la nouvelle demande du marché. Les pays membres du GECF qui suivent minutieusement l'évolution du marché mondial du gaz, affecté par le plafonnement des prix du gaz russe, prendront de nouvelles décisions lors de leur prochain 7e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) qui devrait se tenir à Alger au mois de novembre 2023. Nommée comme président, Mme Fatiha Neffah a affirmé, à l'occasion, que « l'Algérie est fière d'accueillir le 7e Sommet des chefs d'Etat du GECF et de fournir une plate-forme permettant à nos plus hauts dirigeants de se réunir pour relever les défis et opportunités critiques auxquels l'industrie mondiale du gaz est confrontée à ce stade important », selon le communiqué publié sur le site du GECF. Le marché gazier n'est pas le seul à être affecté par la crise énergétique mondiale, le marché pétrolier est aussi perturbé par les perspectives économiques de plus en plus incertaines et par le resserrement monétaire américain qui affecte le moral des investisseurs, mais aussi du marché financier mondial. Les cours du pétrole oscillent depuis quelques semaines entre 80 et 85 dollars, ce qui explique l'inquiétude et le refus des membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) d'augmenter leur volume de production, malgré les pressions des Etats-Unis. L'instabilité du marché de l'énergie impacte, également, le marché économique mondial, aggravant l'inflation et la crise alimentaire. Selon un article du Fonds monétaire international (FMI) publié, avant-hier, sur son site, l'inflation est devenue « chronique ».