De nouveaux rassemblements se sont déroulés partout en France ce samedi contre la réforme des retraites. Les députés doivent s'exprimer lundi sur l'avenir du gouvernement. Les députés LR sont au centre du jeu et des critiques. De nouvelles manifestations contre la réforme des retraites ont eu lieu ce samedi dans les grandes villes ainsi que dans plusieurs petites villes. Lire l'article À Paris, les rassemblements ont été interdits une nouvelle fois place de la Concorde et sur les Champs-Elysées. Une manifestation se déroule ce soir dans le sud du pays. La plus grande raffinerie de France est à l'arrêt depuis vendredi soir en Normandie. Au moins 4 députés LR sur 61 vont voter la motion de censure transpartisane porté par le groupe Liot lundi. La police a fait savoir à BFMTV que 81 personnes avaient été interpellées ce samedi en marge de la troisième soirée de tensions liées aux manifestations contre la réforme des retraites à Paris. 76 personnes ont été interpellées ce samedi soir en marge de la manifestations qui a lieu dans le 13e arrondissement de la capitale, selon une source policière. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé ses anciens confrères des Républicains à «retrouver leurs esprits», dans une interview au Parisien publiée ce samedi. Après le recours au 49.3 faute d'avoir une majorité suffisante pour faire passer la loi contre la réforme des retraites, le ministre appelle les LR à «abandonner toutes les postures politiciennes». «Le texte devra être appliqué», a répété Bruno Le Maire, ajoutant qu'«aucune violence ne doit être tolérée, à aucun endroit». Interrogé sur une éventuelle chute du gouvernement, il a répliqué en s'interrogeant : «La réforme des retraites vaut-elle, oui ou non, la chute du gouvernement et le désordre politique ? La réponse est clairement non. Que chacun prenne lundi ses responsabilités !» La police annonce ce samedi soir à BFMTV que la CGT appelle à la dispersion de la manifestation à Paris : «En raison de la présence de nombreux casseurs, l'organisateur appelle à la dispersion.» Des centaines de personnes se sont élancées ce samedi, aux alentours de 18h, place d'Italie à Paris (13e), à l'appel de l'Union Régionale Île-de-France CGT. «La détermination est décuplée», a fait savoir sur BFMTV Olivier Mateu, secrétaire de l'Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône. Il considère qu'en activant le 49.3, «le Président et la Première ministre viennent de cracher à la figure de tous les travailleurs du pays, et on sent qu'on est à quelques encablures de la victoire». «Nous on souhaiterait l'abattement complet de cette réforme. Je n'ai pas l'impression que le gouvernement tienne bien droit», développe le syndicaliste. «S'il doit y avoir débat, y compris à travers le référendum qui est demandé par un certain nombre de députés, on doit pouvoir discuter tranquillement des moyens à mettre en oeuvre pour financer la retraite à 64 ans». Plusieurs charges de la police à l'encontre des manifestants ont eu lieu ce samedi soir à Paris, dans le 13e arrondissement. À l'origine, un petit groupe de manifestants devait se réunir à l'appel de l'Union Régionale Île-de-France CGT place d'Italie. Mais leur nombre a grossi, étant donné que les manifestants qui devaient participer au rassemblement place de la Concorde, finalement interdit par la Préfecture de police, s'y sont rendus. Des première interventions des forces de l'ordre ont eu lieu pour des perturbateurs qui tentaient de créer des barricades. n