Les principaux syndicats français ont déclaré leur intention de poursuivre la lutte contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement et ont appelé à de nouvelles manifestations les 7 et 11 février. Le syndicat Force ouvrière (FO) a fait une déclaration en ce sens, mardi soir, sur son compte Twitter. «Après une réunion entre les syndicats qui s'est tenue dans le bâtiment du syndicat Force ouvrière, deux journées de mobilisation ont été annoncées : les 7 et 11 février. Soyons tous mobilisés contre la réforme des retraites !» peut-on lire. Cette décision a été prise après la deuxième manifestation massive des syndicats dans le cadre de leur campagne de lutte contre les réformes prévues par le gouvernement. Selon les chiffres officiels du ministère français de l'Intérieur, 1,2 million de manifestants sont descendus dans les rues du pays, soit 150 000 de plus que le premier jour de manifestations, le 19 janvier. De nombreux rassemblements ont eu lieu à Lyon, Rennes, Rouen, Marseille, Nantes et Montpellier, mais la plus grande manifestation a eu lieu dans la capitale française: selon la préfecture de police de Paris, 87 000 personnes ont participé à la manifestation syndicale. Les syndicats citent leurs propres chiffres selon lesquels 2,8 millions de personnes ont participé aux manifestations dans tout le pays. Rien qu'à Paris, la Confédération générale du travail (CGT) a déclaré qu'environ 500 000 manifestants s'étaient rassemblés. Dans le même temps, le centre de surveillance indépendant Occurrence a estimé à 55 000 le nombre de personnes rassemblées à Paris mardi. La manifestation à Paris s'est accompagnée d'affrontements avec la police, qui a été contrainte d'utiliser des gaz lacrymogènes contre des manifestants violents. Selon les rapports provisoires, 30 personnes au total ont été arrêtées avant et pendant la manifestation. Manifestation contre la réforme Depuis la mi-janvier, des grèves ont lieu dans tout le pays, s'intensifiant les jours de manifestations de masse. Le 31 janvier, par exemple, la Société nationale des chemins de fer (SNCF) a dû supprimer 75% des trains en provenance de la région Île-de-France vers la capitale. Par ailleurs, selon les autorités, plus de 25% des enseignants étaient en grève ce mardi et un certain nombre d'établissements d'enseignement étaient fermés. Près de la moitié des employés des entreprises énergétiques EDF (Electricité de France) et Engie ne sont pas allés travailler. Parmi les fonctionnaires, la proportion de grévistes était de 19,4%. La société TotalEnergies a indiqué que 55% des employés étaient en grève dans les raffineries et les entrepôts de stockage de carburant. Les manifestants, organisés par les principaux syndicats, s'opposent aux projets du gouvernement visant à réformer le système de retraite du pays. L'une des principales revendications des opposants à la réforme est que les autorités renoncent à leur intention de faire passer l'âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans. Beaucoup s'opposent à la suppression des régimes spéciaux de retraite pour un certain nombre de professions qui offrent des avantages supplémentaires. Depuis lundi, l'Assemblée nationale (Chambre basse du parlement) examine un projet de loi contenant les modifications en question.