L'aménagement d'une aire de jeu sur une assiette foncière où étaient enterrés des « guerriers tombés au champs d'honneur durant la progression de l'armée française en 1857 » par des jeunes du village d'EI Korne Ath khlef dans la localité de Ain El Hamam, à l'êtreme est du chef dlieu de la wilaya de Tizi Ouzou, irrite leurs voisins, du village Bouagache. « Les tombes étaient visible jusqu'au jour où des jeunes du village d'EI Korne Ath Ikhlef ont décidé de terrasser le cimetière avec un engin des travaux publics. Il y a eu profanation d'un cimetière où reposent des dizaines de martyrs en réduisant ce qui reste de leurs os en poussières », écrivent les citoyens du village Bouagache dans une requête transmise aux autorités. Aux environs de 1857 dans la région d'Icheriden s'étaient retranchés des milliers de guerriers sous le commandement de Lala Fadhma N'Soumer, un repli dû à leurs défaite pendant la progression de l'armée française qui a donné l'assaut avec plus de trois divisions et unités autonomes. « Beaucoup de blessés furent transportés à dos d'ânes au village de Bouagache où les marabouts soignaient et bandaient leurs blessures, ceux qui survécurent retournaient aux combats les autres périrent et furent enterrés sur place au niveau de la demeure de notre arrière grand père nommé Mouhoub Ouali entre le djamaa et le village Ath Temim », poursuivent les rédacteurs du document, affirmant qu'avant la saisine des autorités, le courrier a été lu en Assemblée du village. En 1980, lit-on à travers cet écrit, la famille Temime a décidé de faire don d'un terrain aux gens d'EI Korne Ath khlef afin d'y enterrer leurs morts et suite à cela les habitants de Bouagache ont demandé à Temime Ahcene ( alors plus vieux du village Ath Temim ) de dévoiler la frontière entre le village de bouagache et celui d'Ath Temim telle qu'elle a été transmise par les ancêtres. « Acte établi avec sérénité et entente (la frontière se trouve à 12 mètres du mur de l'habitation de notre ancêtre (que nous avons toujours appelé Djamaa N'Tezgui où résidait Mouhoub Ouali) », précisent-ils. Regrettant que trois jours après, des jeunes du village d'EI Korne ath khlef, mécontents de la décision prise par les Temime, alors qu'ils sont les propriétaires du terrain, se sont déplacés sans avis et anarchiquement avec un engin « case » en plein jour et en absence des hommes de Bouagache pour niveler et terrasser un stade sur le cimetière et dans le but précis d'installer une aire de jeu à quelques mètres de nos demeures.n