Le nouveau chef d'état-major général des forces armées du Niger, le général de brigade Moussa Salaou Barmou, a déclaré au Wall Street Journal qu'il était prêt à renoncer à l'assistance militaire américaine pour garantir la souveraineté de son pays. Comme l'a noté le journal, «Barmou comprend parfaitement que le coup d'Etat pourrait lui coûter un soutien essentiel au combat: il n'y aura plus d'entraînement conjoint, de discussions tactiques avec les bérets verts américains ou de données en temps réel fournies par les drones américains». «Si c'est le prix de notre souveraineté, qu'il en soit ainsi», a-t-il déclaré dans une réponse écrite au journal après la prise de pouvoir par les militaires. M. Barmou n'a pas répondu aux autres questions. Le Wall Street Journal note cependant que M. Barmou a longtemps coopéré avec les Américains et qu'il était considéré comme un partisan des Etats-Unis. Selon le major général de l'armée de l'air américaine Mark Hicks, qui a dirigé les opérations spéciales en Afrique de 2017 à 2019, «beaucoup de ceux qui l'apprécient espèrent qu'il pourra assurer à la situation un atterrissage en douceur». Comme l'indique le journal, M. Barmou, qui a été nommé chef d'état-major général le 5 août, reste le maillon principal dans les contacts entre les représentants américains et les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger. C'est lui qui a rencontré la sous-secrétaire d'Etat pour les affaires politiques, Victoria Nuland, lors de sa visite au Niger lundi. Il reste deux bases militaires américaines au Niger, avec environ 1 100 soldats. Auparavant, ils s'occupaient de la formation de l'armée du pays, notamment des forces spéciales.