La participation du président de la République à la 78e Assemblée Générale de l'Organisation des Nations unies, coïncide avec un contexte international particulièrement perturbé par des crises multiformes et des menaces de déséquilibres géopolitiques qui risquent de provoquer de nouveaux conflits et d'éterniser ceux qui sont déjà en cours, dans une conjoncture où la vision de l'Algérie, ses positions sages et la profondeur de ses vues se sont avérées fondées. Monsieur Abdelmadjid Tebboune part à New York avec un agenda chargé pour lequel, au nom de l'Algérie, au nom de l'Afrique et au nom de toutes les causes justes au service desquelles l'Algérie a toujours affiché une constance imperturbable, il interpellera les nations du monde entier, y compris celles qui siègent au Conseil de sécurité onusien. En tête de ces questions, la place de l'Afrique dans le tableau de bord de la sécurité mondiale, en tant que continent majeur qui a longtemps été minorisé et qui a également longtemps pâti de décisions qui ont été prises en son nom par d'autres nations, sans qu'il en soit consulté, alors que dans la plupart des situations, il s'est agi de prendre des décisions qui portent sur la gestion de conflits internes à l'Afrique, dont les solutions auraient pu être imaginées par les Africains eux-mêmes ou du moins avec les Africains. Comptant pas moins de 55 Etats membres de l'ONU qui abritent une population globale de plus d'un milliard 460 millions de personnes sur une superficie de plus de 30 millions de km2, l'Afrique est un continent qui est sous- représenté au sein des instances de l'ONU. D'où le message fort du président de la République qui plaidera, par devant l'AG de l'ONU, pour une place de membre naturel de l'Union africaine au sein du Conseil de sécurité, place qui devient aujourd'hui non seulement un droit pour un continent qui a toujours respecté la légitimité internationale, mais une nécessité pour que l'Afrique puisse également faire valoir ses solutions dans l'instauration de la paix dans le monde. En prenant la parole au nom du continent africain sur un dossier aussi consistant que le statut de l'UA comme membre du Conseil de sécurité, le chef de l'Etat algérien ne fera qu'entériner une tradition algérienne, celle d'un pays profondément ancré dans le continent noir qui n'a jamais cessé de porter à bras-le-corps les questions panafricaines. Les autres questions que le Président ne manquera pas de porter haut devant ses pairs, que l'Algérie a à cœur de voir prendre en charge, de façon plus responsable et plus engagée dans le cadre onusien, ce sont les causes sahraouie et palestinienne, les causes de deux peuples qui font face à la violence coloniale et à un déni de droit. D'un côté, des Palestiniens que l'on tue tous les jours, indistinctement, devant le regard indifférent, voire complice de l'Occident, et qu'une horde de colons rampants dépossèdent de leurs terres, et de l'autre, des Sahraouis qui veulent obtenir leur droit à l'autodétermination dans le cadre légitime des résolutions onusiennes, et que l'Algérie appelle, et appellera à respecter et à appliquer pour qu'il soit mis fin à des décennies de nuit coloniale. L'Algérie étant membre actif et dynamique de la communauté internationale, membre à part entière de la communauté africaine et du monde arabe, le président de la République portera, certainement, devant l'AG onusienne, ses autres attentes et préoccupations, dont il est de notoriété internationale, depuis toujours, qu'elles ont de tout temps reflété un sens irréprochable de l'équité et de la justice, et un souci constant d'instaurer les conditions de la paix et de la prospérité partagée. Par Ahmed Rehani Voir sur Internet