«La CNMA est en train de connaître une nouvelle dimension non seulement dans le secteur des assurances agricoles et agro-alimentaires, mais aussi dans d'autres domaines tels que l'industrie et le commerce», a indiqué, avant-hier, le Président-directeur-général de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), Cherif Benhabiles, lors d'un séminaire international organisé sous le thème «Solutions innovantes en assurance de biens et pertes d'exploitations subies par les opérateurs industriels», lors duquel il a présenté les nouvelles solutions innovantes en matière d'assurance de biens et pertes d'exploitations subies par les opérateurs industriels mises en place par la CNMA, dévoilant son ambition d'élargir «son champ d'action au-delà du secteur agricole et automobile». Il a évoqué, à ce propos, «l'assurance destinée à couvrir les pertes d'exploitation des entreprises». La CNMA vise la diversification de ses produits afin de «se démarquer des produits d'assurances classiques proposés sur le marché et offre une nouvelle démarche dans la gestion des risques auxquels sont exposées des entreprises publiques et privées, notamment en matière d'assurance des pertes d'exploitation», a souligné M. Benhabiles, expliquant, à ce sujet, que «ces solutions, seront basées sur l'évaluation et la gestion adaptée des risques encourus par les opérateurs face aux multiples dangers». Ces nouveaux produits, précise-t-il, seront «destinés à assurer les différents risques, notamment les risques industriels auxquels sont exposés les opérateurs économiques, tels que les arrêts de l'outil de production pour divers facteurs». La Caisse veut, également, sécuriser davantage ses investisseurs, ses partenaires et assurés auxquels elle propose «des alternatives aux entreprises pour faire face aux charges, entre autres, le paiement des salaires des travailleurs durant une période de 18 à 24 mois». Elle veut «agir en tant qu'acteur qui protège l'économie nationale et d'aider à pérenniser l'activité des entreprises», a affirmé M. Benhabiles qui ne cache pas ses ambitions. Il faut, selon lui, s'adapter au contexte actuel qui connaît depuis 2020 une multitude de crises, sanitaire, économique et climatique... La CNMA, a-t-il rappelé, a proposé la mise en place avant la fin 2023 du dispositif d'assurance calamités agricoles (DACA), «pour assurer une protection aux agriculteurs et aux éleveurs, contre notamment les risques de la sécheresse et de la propagation de maladies». La CNMA a presque doublé son chiffre d'affaires en l'espace d'une décennie, passant de «7,9 milliards DA en 2012 à 13,6 milliards en 2022 avec un taux d'indemnisation estimé à 7 milliards DA», a fait état le directeur des risques incendie et responsabilités à la CNMA, Rabah Mekircha, affirmant que «la Caisse est classée en tant que 4ème acteur du marché des assurances algérien avec une part de 12%». Le secteur de l'assurance en Algérie devrait combler ses lacunes afin de mieux couvrir les risques, notamment, de l'activité industrielle. Il faut sensibiliser davantage sur «l'assurance des activités industrielles», a soutenu de son côté le P-dg de la Compagnie centrale des réassurances (CCR), Abdellah Benseidi, estimant que «la CCR s'inscrit dans ce défi d'accompagner le développement de l'économie nationale, à travers le secteur d'assurance et réassurance».