? La digitalisation et la numérisation des administrations sont cruciales pour lutter contre la bureaucratie et contre tout abus administratif et faciliteraient le traitement des dossiers, notamment, relatif au foncier et à l'investissement. Revenant à la charge, le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani, accusant la bureaucratie d'être à l'origine de tous les maux que connaît depuis des décennies l'économie nationale. « Un frein redoutable dans l'exécution des projets ». La solution est d'«accélérer les processus de numérisation et de digitalisation dans les différentes administrations », a-t-il plaidé. Invité à l'émission matinale de la radio nationale chaîne 3, M. Ziani a souligné l'urgence d'accélérer la transformation numérique des administrations et d'exécuter, sans trop tarder, les instructions et les directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune émises dans cet objectif. « Le président vient d'instruire son gouvernement pour une plus grande célérité dans l'exécution des décisions des Conseil des ministres, des remarques adressées également à nous en tant qu'opérateurs économiques, patronats et syndicats, pour faire tourner plus vite la machine de production et aller vers l'export », a-t-il déclaré, insistant sur l'importance de l'implication de toutes les parties sus-citées dans la réussite du processus de digitalisation et de numérisation des administrations et des entreprises. Le Gouvernement met les bouchées doubles pour développer les infrastructures numériques et accélérer la modernisation des administrations publiques (les Douanes, les banques, les établissements financiers, les services publics...). Des progrès ont été réalisés, cependant beaucoup reste à faire pour faciliter l'investissement en Algérie. En plus de simplifier les procédures, il faut réduire les délais de traitement des dossiers et accélérer les démarches. Il a abordé, à ce propos, une autre contrainte majeure qui entrave l'acte d'investir. Il s'agit de la difficulté des opérateurs économiques d'accéder au foncier. L'intervenant a évoqué le dossier du foncier industriel qui attend toujours « la mise en place d'une Agence dédiée par l'adoption du projet de loi », assurant que « des consultations ont bien eu lieu à ce sujet ». « En attendant l'adoption de la nouvelle loi, les walis restent habilités à agir pour booster l'investissement national et international, parce que nous avons des partenaires étrangers pour qui le manque du foncier reste un point d'interrogation » a-t-il ajouté. Il y a lieu de noter que la bureaucratie et le retard de traitement des dossiers des projets d'investissement dissuadent souvent les investisseurs qui finissent par abandonner leur projet.