Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a affirmé, avant-hier, que l'utilisation par les Etats-Unis du véto au Conseil de sécurité des Nations unies, pour empêcher une résolution obligeant l'entité sioniste à arrêter son agression dans la bande de Ghaza, est une «autorisation pour poursuivre le meurtre, la destruction et le déplacement des Palestiniens». Dans une déclaration reprise par l'agence de presse Wafa, Mohammed Shtayyeh a indiqué que «l'utilisation du véto met à nu le mensonge de la protection des vies des civils», soulignant que «ce qui s'est passé vendredi au Conseil de sécurité est une honte et une insulte aux libertés et une violation des valeurs du droit, de la justice, de la liberté et des droits de l'Homme». Il a, en revanche, remercié les pays qui ont voté en faveur du projet de résolution, les appelant à reconnaître l'Etat de Palestine indépendant, poursuivre leurs efforts pour mettre fin à l'agression, œuvrer à l'acheminement de la nourriture, de médicaments et de carburant, et rendre la vie à la bande de Ghaza, après deux mois d'agression génocidaire. Les Etats-Unis ont brandi leur véto vendredi à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU réclamant un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» dans la bande de Ghaza, réclamé avec force par le secrétaire général Antonio Guterres. Le texte préparé par les Emirats arabes unis et soutenu par près de 100 pays, a recueilli 13 voix en faveur, une voix contre (Etats-Unis) et une abstention (Grande-Bretagne).