L'Algérie a aussi participé à la 12e Conférence arabe sur l'énergie, organisée lundi et mardi, à Doha, la capitale qatarie, sous le thème «Energie arabe et coopération». Cette réunion était l'occasion pour les principaux pays arabes membres de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep) qui se sont réunis en parallèle, et d'autres pays arabes, pour discuter et débattre de l'actualité énergétique, notamment, de l'avenir des énergies fossiles, alors que le débat fait rage à la conférence internationale sur le climat, Cop28 qui s'est achevée hier sur une «entente fragile et un espoir mitigé». Plus de 80 pays ont plaidé lors de cette Cop28 sur la fin de l'utilisation des combustibles fossiles, ce qui n'est probablement pas inscrit dans l'agenda des pays arabes producteurs de pétrole, engagés, en parallèle, à renforcer leur lutte contre les aléas climatiques, mais sans pour autant renoncer à l'exploration et à l'exploitation des hydrocarbures, sources de revenus de la majorité des pays arabes. Dans son discours d'ouverture des travaux de cette conférence, le ministre d'Etat qatari chargé des Affaires énergétiques, Saad Al-Kaabi a mis l'accent sur «l'importance de formuler une vision réaliste fondée sur des fondements scientifiques pour une transition énergétique juste, équilibrée et durable», appelant, en parallèle, à intensifier les investissements dans les ressources énergétiques traditionnelles afin de répondre à la demande croissante de la population mondiale, notamment, des pays en développement, d'ici 2050. Il a, également, insisté sur l'impératif de renforcer la coopération et la collaboration entre les pays arabes pour atteindre cet objectif, mettant en avant le rôle de l'Opaep dans le suivi de l'évolution du marché mondial de l'énergie et son impact sur les producteurs arabes. Ils ont discuté des défis de l'avenir, notamment, celui de construire un système énergétique durable et fiable pour atteindre la sécurité énergétique. A noter que plusieurs pays membres de l'Opaep sont, également, membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui tente de stabiliser les cours du pétrole en baisse depuis plusieurs séances. De son côté, le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) suit l'évolution du marché du gaz et œuvre au développement et à la modernisation de l'industrie gazière, essentielle pour le maintien de la stabilité économique et sociale des Etats. Tous les pays producteurs d'hydrocarbures, notamment, les pays arabes sont confrontés au double défi de soutenir les investissements dans le secteur des hydrocarbures et celui de développer les énergies propres. L'Algérie a déjà exprimé sa détermination de renforcer ses efforts en faveur de la lutte contre les changements climatiques et le développement du renouvelable, mais pas au détriment des énergies fossiles. Un avis que partagent plusieurs autres pays producteurs. Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a profité de cette conférence pour discuter avec ses homologues, libyen, libanais et syrien, des moyens de renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine de l'énergie. Il s'est, également, entretenu avec le secrétaire général du GECF, Mohamed Hamel, avec lequel il a discuté de «la nécessité de promouvoir le dialogue entre les producteurs du gaz et les pays consommateurs en vue de garantir des approvisionnements énergétiques fiables à des coûts raisonnables partout dans le monde».