Etablir un nouvel ordre économique mondial, juste et équitable, c'est l'objectif principal de l'organisation du G77+ Chine qui compte 134 pays qui insistent, depuis des années, sur l'importance d'unir leurs efforts au service de leur ambition commune, et de rester solidaires afin de peser face à la prédominance des pays développés.Ils ont souligné, durant les deux jours du Sommet tenu à Kampala (Ouganda) le besoin urgent d'une réforme globale de l'architecture financière mondiale, du système économique et commercial international et accorder une véritable aide aux pays pauvres, surendettés. Ces thématiques étaient particulièrement présentes dans le discours du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lu en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, devant les participants à cet événement, dans lequel, il a réitéré la détermination et l'engagement de l'Algérie à faire entendre la voix des pays du Sud global à l'international et à contribuer au renforcement de la coopération Sud-Sud et Nord-Sud, mais aussi à la mise en œuvre d'un nouvel ordre mondial qui se dessine avec un Sud global, considéré, désormais comme un acteur-clé du changement. Durant ces deux jours, les pays membres du groupe G77 et la Chine se sont penchés sur le système financier et économique mondial, le commerce, les investissements, le changement climatique et le développement durable. La guerre israélo-palestinienne était, également, au centre des échanges et des discussions entre les différents membres, d'où l'impératif, ont conclu les participants à cet événement international, de rester solidaires et unis dans une période économique, financière et politique très difficile. Il est important dans cette conjoncture de renforcer les revendications ainsi que la cohésion du groupe pour atteindre son émergence et achever le changement structurel des pays en développement et moins développés, écrasés par le manque des flux financiers, le surendettement et la prédominance de l'Occident. Les signataires de la déclaration finale de ce Sommet d'une haute importance se sont engagés à poursuivre leur lutte contre les inégalités et l'injustice qui menacent la souveraineté de nombreux pays membres qui subissent l'impact des chocs extérieurs (crises géopolitiques, économiques, sanitaires, climatiques et énergétique...). Il faudrait mettre en place de nouveaux mécanismes de coopération et restructurer en profondeur le système financier et économique mondial, mais aussi le fonctionnement des Organisations internationales afin de répondre à la myriade de défis auxquels sont confrontés de nombreux pays membres de ce groupe. Les participants à cette réunion ont mis l'accent sur l'impératif d'adhérer et d'investir davantage dans les transformations majeures actuelles, à savoir, la révolution numérique et la transition énergétique. Des questions essentielles abordées lors de ce rendez-vous d'envergure internationale qui a attiré des délégations de nombreux pays et des chefs d'Etat et de gouvernement venus réaffirmer leur engagement en faveur du développement des nations en développement et moins développées dans un ordre mondial exclusif, injuste et instable, plaidant pour l'instauration d'un monde multipolaire, équitable et juste. Ils ont évoqué l'importance de la cohésion et de la coordination pour préserver l'unité des négociations des pays du Sud. C'est ce qu'a d'ailleurs souligné le Président Tebboune qui a identifié et énuméré dans son allocution les principaux obstacles au développement des pays du Sud, réclamant, à l'instar des autres pays, l'établissement d'un nouvel ordre économique mondial et une réforme substantielle de l'architecture financière mondiale afin de garantir un traitement équitable de la dette extérieure. Les pays développés, industrialisés doivent respecter leurs engagements internationaux (aide publique) et financer la lutte contre le changement climatique. Le chef de l'Etat a, également, souligné dans son discours «la nécessité de la réforme du système des Nations unies afin de le rendre plus représentatif et plus à même de répondre aux aspirations et aux priorités des pays du Sud, tout en conférant davantage d'efficacité à son travail pour renforcer le multilatéralisme et relever les défis de développement». L'Algérie approuve, à l'instar des autres pays membres du G77 et de la Chine, qui a promis de soutenir le développement des pays du Sud, le document final de ce Sommet qui comprend des revendications légitimes dont la plus unanime et la plus pressante est de mettre un terme à la fracture Nord- Sud et à l'injustice économique, climatique et sociale entre les deux rives.