La Banque mondiale (BM) s'est montrée satisfaite des réformes économiques mises en œuvre par les autorités algériennes, ces dernières années, malgré un contexte régional et international délicat et instable. Au contraire, cette situation a incité l'Etat à intervenir et à prendre des mesures qui s'imposaient dans l'immédiat, avec un objectif précis, à savoir, redynamiser la croissance économique hors-hydrocarbures, encourager l'emploi, l'investissement et la bonne gouvernance des finances publiques. Le défi immédiat des autorités nationales était de mener de véritables réformes des règles budgétaires, bancaires et financières afin d'améliorer la transparence ainsi que la stabilité macro-budgétaire et économique du pays. Lutter contre l'informel en accélérant la numérisation et la transformation économique du pays. Dans ce domaine de réformes, «l'Algérie a franchi des étapes importantes, en adoptant, durant ces derniers mois, des lois-clé sur, entre autres, les finances publiques, l'investissement, la monnaie et les banques, les marchés publics ainsi que la comptabilité publique», a souligné, le ministre des Finances, Laaziz Faid, lors de son entretien avant-hier avec l'administrateur représentant la circonscription à laquelle appartient l'Algérie au niveau du Conseil d'administration du groupe de la Banque mondiale (BM), Sayed Tauqir Hussain Shah. Ce dernier a félicité l'Algérie pour «sa vision, ses performances et sa réactivité qui lui ont permis de maintenir une trajectoire de croissance stable et ce, en dépit des impacts engendrés par les multiples crises qu'a connu le monde, notamment avec l'avènement de la pandémie du Covid-19». L'Algérie a fait du chemin depuis la crise sanitaire (2020). En effet, l'économie algérienne a réussi à surmonter, ces dernières années, ses difficultés financières et à relever les défis de la transparence et de la bonne gouvernance, dans un contexte régional et international incertain. Grâce aux réformes économiques et structurelles mises en œuvre, le pays a obtenu des résultats socio-économiques importants et globalement favorables. Le Produit Intérieur Brut (PIB) nominal (sans inclure l'inflation) s'élevait, en 2023, selon les chiffres avancés, auparavant par M. Faid, «à 33.656,4 Mds DA et devrait atteindre 35.530 Mds DA en 2024». Un signe que la transformation de l'économie nationale est sur la bonne voie, tout comme le programme des réformes mis en œuvre. «Les textes réformateurs témoignent de l'engagement de l'Algérie à créer un environnement économique propice à la croissance et à l'investissement productif, tout en renforçant la transparence et la stabilité financière», a soutenu le ministre, rassurant M. Sayed Tauqir Hussain Shah, de la capacité sur la capacité de l'Algérie à relever les défis économiques et sociaux actuels et futurs de l'Algérie et de la région. L'Algérie, un bon élève ! Le ministre qualifie le programme de réformes économiques mis en place par l'Etat d'ambitieux, visant, a-t-il précisé, principalement à promouvoir un développement économique durable et inclusif, centré sur le développement humain, expliquant à son interlocuteur, la nouvelle politique publique adoptée par le Gouvernement pour revoir et améliorer le fonctionnement de son système financier et économique. Ces réformes s'articulent autour de plusieurs axes stratégiques visant le lancement et la mise en œuvre d'initiatives ayant pour principal objectif «l'amélioration de la gouvernance économique et la consolidation des fondements d'une croissance économique solide, durable et inclusive», a-t-il résumé, évoquant, dans le même sillage, les efforts de l'Algérie en faveur du climat (risques climatiques) à travers l'accélération de sa transition énergétique. Des stratégies efficaces mises en place, «notamment dans les secteurs de l'agriculture et de l'eau, ce qui s'est traduit par un important programme d'investissement pour desserrer la contrainte du stress hydrique à travers, notamment, la réalisation de nouvelles stations de dessalements d'eau de mer «a-t-il expliqué à M. Shah avec lequel il s'est longuement entretenu sur l'évolution de la situation économique de l'Algérie dans un contexte régional et international délicat. L'Etat fait de l'intégration économique africaine sa priorité. D'importants projets d'investissements seront réalisés dans cette perspective. Un partage d'informations fructueux entre M. Faid et M. Shah. Ce dernier a souligné le rôle important que pourrait jouer l'Algérie dans le développement régional en partageant «expérience réussie en matière de gestion des crises». Il a invité «l'Algérie à participer comme leader à la prochaine réunion du Caucus africain, dans la mesure où l'ensemble de ses réformes engagées s'alignent parfaitement avec la vision de la Banque mondiale», affirmant que sa discussion avec M. Faid «ouvrent la voie à des transferts de savoir dans des domaines clés où la Banque mondiale dispose d'un avantage comparatif et d'une expertise avérée, renforçant ainsi les bases d'une coopération entre les deux parties».