Les chefs d'Etat et gouvernements du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) ont adopté, hier, à l'unanimité la Déclaration d'Alger. Ils se sont accordés sur l'impératif de soutenir le rôle fondamentale du gaz naturel dans « la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies, la satisfaction des besoins énergétiques mondiaux croissants et la garantie d'un accès universel à une énergie abordable, fiable, durable et moderne pour tous », désapprouvant « la mise en œuvre unilatérale d'actions et de mesures fiscales sans précédent, prétendument justifiées par la garantie de la sécurité d'approvisionnement énergétique de certains, au détriment des règles du marché du gaz naturel, et au risque d'accentuer les déséquilibres au détriment des populations vulnérables ». Ils se sont engagés à renforcer leur collaboration en vue de relever les défis énergétiques, climatiques et de développement du secteur. L'Algérie a rassemblé pendant trois jours les plus grands acteurs du secteur gazier et a réussi à réunir les chefs d'Etat du Groupe, malgré les tensions géopolitiques régionales préoccupantes. L'intérêt commun du groupe avant tout. Ils n'ont pas manqué, à la clôture de cet événement, hier, de féliciter le Président Tebboune pour la réussite de ce Sommet. L'Emir de l'Etat du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, arrivé tôt dans la matinée de samedi, a remercié le président de la République, confirmant l'engagement de son pays à soutenir le développement du marché gazier. Sachant que le Qatar figure parmi les poids lourds du marché gazier aux côtés de la Russie et des Etats-Unis. De son côté, le président de la République islamique d'Iran, Ebrahim Raïssi, a appelé « les pays membres à échanger les expertises dans l'industrie gazière et le transport de gaz et à renforcer la coopération pour relever les défis qui se posent dans le secteur énergétique dans le contexte des mutations géopolitiques internationales ». L'Iran et le Qatar sont affectés par la crise en mer Rouge. Ce Sommet a permis aux différents dirigeants de discuter et d'échanger sur cette situation délicate. La Russie a, également, exprimé sa satisfaction sur le bon déroulé et organisation de ce Sommet « rassembleur ». Venu de l'autre côté du monde, de l'Amérique latine, le président de l'Etat plurinational de Bolivie, M. Luis Arce a, également, appelé « les Etats membres du GECF à la conclusion de marchés d'investissement plus importants pour augmenter les capacités productives en matière de gaz ». Pour sa part, le Secrétaire général (SG) du GECF, Mohamed Hamel a réitéré, « l'importance du gaz naturel dans l'avenir du marché énergétique mondial, soulignant la nécessité de renforcer l'investissement dans cette ressource, au vu de son rôle dans le développement économique, la prospérité sociale et la protection de l'environnement ».