Elle a rencontré les gens de culture, les artistes et elle a eu à visiter le premier Salon national du livre à Djelfa. Le premier Salon national du livre à Djelfa aura à son actif la mise en valeur de Bouhlel Abbas. Le nom que porte la famille Bouhlel désigne l'appartenance aux gens du savoir et de la réflexion. ''Ahl el ilm oua tefkir''. Il est descendant d'une lignée d'imams, de résistants, de femmes savantes et a bénéficié tout comme ses frères et sœurs d'une éducation respectable et respectueuse. Dès son jeune âge il ne ménage aucun effort pour comprendre et apprendre. Durant la Guerre de libération nationale sa sœur toute jeune accompagnait la chahida Hassiba Benbouali. Elle fut pour Hassiba Benbouali tout comme le petit Omar pour Ali la pointe. C'est pour dire que l'ADN y est pour quelque chose. Abbas Bouhlel devait poursuivre ses études supérieures en France. Il ne lui a pas fallu beaucoup de temps pour s'adapter. Son frère utérin dit de lui que c'est la France qui s'est adapté à lui. Un environnement s'est formé autour de lui et de Dolez. Son premier ouvrage qui exhume de ses viscères les contradictions littéraires ou de pensées en 1975 année charnière dans sa vie et de celle de tout l'entourage, il publia ''Conjugaisons adverses''. Pour rester en retrait et se mobiliser vers d'autres secteurs de l'enseignement supérieur et surtout les publications sur la pensée, la philosophie, le théâtre et la poésie. Les deux années prolifique dans le roman sont 1986 et 1987 où il publia tour à tour ''Regards de l'espace'', ''Rides brèves'' et ''Tentations nomades''. Durant la période qui suivra, il fera plusieurs voyages auprès des siens. A ce moment, il écrira un roman en langue maternelle ''Sur le rif de Messaad''. Les Djelfaouis d'ici et d'ailleurs sont très heureux d'apprendre que le Salon National du Livre de Djelfa porte le nom de leur enfant Bouhlel Abbas. Ils souhaitent qu'un établissement universitaire ou culturel porte désormais son nom. En marge des préparatifs, nous avions surpris le wali en train de vérifier et de s'enquérir de l'avancement des travaux de préparation du Salon. Dans un stand, l'avant-dernier de la visite, l'éditeur voulait lui offrir quelques livres. La réponse du wali était directe : «Pardon, je ne lis pas les livres que je n'achète pas». Il me déclara dans l'oreille que la veille il n'a quitté les lieux qu'après une heure très tardive. Il voulait me dire par là que c'est par respect à la personnalité de Bouhlel Abbas. Je lui ai fait remarquer que cela est désigner de stakhanovisme, c'est-à-dire fournir le maximum de rendement lorsque l'on s'engage à travailler.