Le mouvement de résistance palestinien islamique Hamas a critiqué la déclaration du procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, selon laquelle les mandats d'arrêt et de détention contre le Premier ministre du gouvernement d'occupation, Benjamin Netanyahou, et le ministre de la Sécurité, Yoav Galant, étaient en retard de 7 mois. Dans un communiqué, le Hamas a appelé le procureur général à émettre des ordres d'arrestation «contre tous les criminels de guerre, y compris les dirigeants, officiers et soldats de l'occupation». Le mouvement a fermement dénoncé les tentatives du procureur général «d'assimiler la victime au bourreau en émettant des mandats d'arrêt contre un certain nombre de dirigeants de la résistance», exigeant «l'annulation de tous les mandats d'arrêt émis contre les dirigeants de la résistance palestinienne pour violation des chartes et résolutions de l'ONU». Pour sa part, le site américain Axios a estimé que «la mesure prise par le procureur de la Cour pénale internationale entraînerait une augmentation de l'isolement international d'Israël et augmenterait la pression sur l'administration du président américain Joe Biden, pour qu'elle fasse pression sur Netanyahu et mettre fin à la guerre à Gaza». Lundi, le procureur de la CPI a demandé l'émission de mandats d'arrêt contre Netanyahou et Gallant, ainsi que contre les dirigeants du mouvement Hamas, notammen Yehia Sinwar et Ismaël Hanieh. Faisant référence à Netanyahou et Gallant, le procureur général a souligné que «les crimes contre l'humanité inclus dans les pétitions ont été commis dans le cadre d'une attaque généralisée et systématique contre des civils palestiniens, et ces crimes de guerre sont toujours commis aujourd'hui». Auparavant, l'Assemblée des Etats parties à la Cour pénale internationale a exprimé ses regrets face aux tentatives de porter atteinte à l'indépendance de la Cour dans son enquête sur la situation en Palestine occupée.L'association a déclaré dans un communiqué que certaines déclarations récentes concernant l'enquête de la Cour constituent une «menace de représailles», appelant tous les pays à respecter l'indépendance et l'impartialité de la Cour. Cela s'est produit après que des membres du Congrès, tant du parti démocrate que du parti républicain, ont averti la Cour pénale internationale que tout mandat d'arrêt serait émis contre des responsables israéliens, affirmant «qu'elle se heurterait à des représailles américaines».n