Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a ouvert hier au Centre international des conférences CIC Abdelatif-Rahal à Alger, les travaux de la 11e Réunion ministérielle du Comité des dix chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies. Dans son allocution prononcée à cette occasion, il a fait connaître ce que veut l'Afrique concernant la réforme du Conseil de sécurité : une réforme qui éliminera l'injustice au sein de cette instance et lui redonnera son rôle et son efficacité face aux crises et conflits successifs et à leur accumulation. Pour Ahmed Attaf, c'est la futilité des initiatives diplomatiques pour formuler les solutions souhaitées qui pousse l'Afrique à vouloir une réforme du Conseil de sécurité. Il a souligné que les expériences antérieures ont prouvé que la force de l'Afrique réside dans l'unité de sa parole et le ralliement de ses membres autour des nobles objectifs auxquels ils croient. Ahmed Attaf a affirmé que la récente dynamique africaine prouvait le droit et la légitimité de l'Afrique dans ses revendications en matière de réforme du Conseil de sécurité. Au cours de cette réunion ministérielle, il s'agit pour l'Algérie en sa qualité de membre non-permanent du Conseil de sécurité, de réaffirmer son engagement d'œuvrer, aux côtés du C10, à poursuivre le travail dans le cadre du processus de réforme de cette institution onusienne, à réparer l'injustice historique imposée à l'Afrique et à veiller à ce que le Conseil dispose de davantage de légitimité et réponde avec efficacité aux défis croissants liés à la paix et à la sécurité. Une réunion préparatoire s'est tenue, dimanche, au niveau des experts en séances à huis clos, avec au menu un état des lieux sur les négociations gouvernementales internationales, outre la présentation et le débat du document final, avant son adoption. Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger Lounès Magramane, a prononcé une allocution à l'ouverture de ces travaux, pour affirmer qu'une position africaine commune était un atout important reflétant la volonté commune des 55 Etats membres de l'Union africaine (UA), et visant notamment à corriger l'injustice historique à l'égard du continent. Il a souligné que «le large soutien dont bénéficie la position africaine commune au sein des Etats membres de l'ONU et des différents groupes d'intérêts est une sérieuse reconnaissance de la légitimité et de l'importance de la revendication de l'Afrique telle que formulée dans le Consensus d'Ezulwini et la Déclaration de Syrte». Il a également relevé que cette réunion «se tient en une conjoncture délicate marquée par de sérieuses menaces, la dernière en date étant la violation continue des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU par l'occupant israélien, son mépris du droit international et des décisions de la Cour internationale de justice, malgré la dénonciation et les multiples appels internationaux à prendre des mesures immédiates et efficaces pour mettre fin à l'agression barbare à Ghaza». «La réforme du Conseil de sécurité des Nations unies est désormais une nécessité absolue», a soutenu Lounès Magramane, estimant que «la relance des négociations gouvernementales internationales dans ce cadre revêt une importance capitale». Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l'étranger, a rappelé que le Président Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé, à maintes occasions, notamment dans son discours lors des travaux de la 78e session ordinaire de l'Assemblée générale (AG) de l'ONU, tenue en septembre dernier à New York, que «la relance des négociations internationales concernant la réforme du Conseil de sécurité selon une approche globale et intégrée doit être une priorité pour la communauté internationale, afin d'aboutir à un consensus sur une véritable réforme garantissant une représentation plus transparente, ce qui confirme l'engagement de l'Algérie en faveur de la position africaine commune pour mettre un terme à l'injustice historique à l'égard du continent africain». Il a appelé tous les participants, «à saisir l'opportunité de cette réunion pour insuffler une forte dynamique aux démarches collectives et apporter tout l'appui à la position commune pour gagner le pari et répondre aux attentes des peuples africains».