Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a révélé que son secteur contribue dans l'alimentation en eau potable, et ce, en mettant en œuvre un «programme de réalisation de station de dessalement d'eau de mer, dont 14 agences sont déjà en service, avec une capacité de production de 2,3 millions m3 par jour». En marge d'une journée parlementaire consacrée au dessalement de l'eau de mer, le premier responsable du secteur de l'énergie a indiqué que ce dernier contribue significativement à l'approvisionnement en eau potable. À ce jour, 14 stations de dessalement sont en opération, avec une capacité de production de 2,3 millions de m3 par jour. Le ministre Arkab a rappelé que le président de la République a mis en place une stratégie nationale de l'eau pour la période 2021-2030, visant à satisfaire les besoins en eau potable des Algériens principalement par le dessalement de l'eau de mer. Arkab a souligné que le secteur de l'énergie et des mines est particulièrement actif dans les régions côtières densément peuplées, grâce à la mise en œuvre d'un programme de construction de stations de dessalement. Parmi celles-ci, trois stations ont récemment été achevées dans le cadre du programme d'urgence lancé en 2021 pour pallier la pénurie d'eau. Ces installations ont permis d'augmenter la production d'eau dessalée de 13 % au 1er trimestre 2024 par rapport à la même période en 2023, atteignant 170 millions de m3 contre 150 millions l'année précédente. Un programme complémentaire a également été lancé pour construire cinq nouvelles stations dans les wilayas de Tipasa, Boumerdès, Oran, El Tarf et Béjaïa, avec une capacité totale de 1,5 million de mètres cubes par jour. D'ici 2025, ces initiatives devraient permettre de répondre à 42 % des besoins en eau potable. Le ministre a indiqué que le taux de réalisation de ces nouvelles stations dépasse 65 %, et ces projets sont réalisés par des entreprises publiques nationales appartenant au groupe Sonatrach. L'Algérienne des Energies (AEC), filiale de Sonatrach, a également entamé des discussions avec plusieurs entreprises internationales pour la fabrication d'équipements de dessalement en Algérie, afin de réduire les coûts d'importation et de créer des emplois locaux. Au début de l'année en cours, AEC a signé un mémorandum d'entente avec le groupe allemand PEL pour la production de membranes semi-perméables en Algérie. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale visant à couvrir 60 % des besoins en eau potable par le dessalement d'ici 2030, contre 18 % actuellement. Par ailleurs, le secteur a contribué à la résolution de la pénurie d'eau en réalisant 80 puits dans la wilaya d'Alger et ses environs, avec une capacité totale de 110.000 mètres cubes par jour. Toutefois, Arkab a noté que le dessalement en Algérie fait face à des défis, notamment le coût élevé de production dû à la consommation énergétique des stations. A l'effet de faire face à ces obstacles, le secteur tente d'explorer des technologies plus efficaces et envisage d'utiliser l'électricité solaire, afin de réduire la dépendance aux énergies traditionnelles et garantir la sécurité hydrique à long terme pour le pays.