La trêve olympique a pris fin et le president francais n'a encore mis en place un nouveau Premier ministre, alors que la gauche s'impatinente. Par ailleurs y'a des noms qui circulent pour le même poste. Le Président pourrait pourtant ne pas se décider tout de suite, selon certains proches du camp présidentiel évoquent plutôt la semaine du 19 août pour cette nomination, un nouveau Premier ministre est donc largement attendue, alors que chez la gauche l'impatience est de mise. Le président Francais est appelé à faire son choix et la candidature de Lucie Castets perdure, cette dernière a envoyé une lettre dès le lendemain des JO à tous les députés, hors le RN, contenant la feuille de route d'un possible gouvernement du Nouveau Front Populaire. De leur part Gabriel Attal et Stéphane ont envoyé chacun une lettre aux chefs de partis pour appeler à une coalition. Emmanuel Macron se refuse toujours à choisir Lucie Castets, et souhaite plutôt trouver un une personne «consensuel(le)» selon lui, «qui plaise à la gauche comme à la droite», entre autres. Pour l'heure, deux autres noms sérculent, Xavier Bertrand (LR) et Bernard Cazeneuve (La Convention). Les noms de profils plus techniques sont cités : Jean-Louis Borloo et Michel Barnier. Valérie Pécresse a aussi commencé à circuler suite à un rapprochement avec le président pendant les Jeux olympiques. Une nomination repoussée en septembre ? Alors qu'Emmanuel Macron n'a toujours pas nommé de nouveau Premier ministre, le patron des sénateurs macronistes, François Patriat, a assuré s'attendre à la nomination d'un nouveau Premier ministre «début septembre», ou «à la fin du mois» d'août au mieux, sur France Info. Si la semaine du 19 août est aussi largement évoquée comme période possible, pour le sénateur, cela semble «difficile». Il a toutefois rappelé une «échéance incontournable»: «le 15 septembre, car il faut présenter un budget. Donc il faut que le gouvernement soit fait en amont». Il estime que les courriers envoyés aux chefs de partis cette semaine ont marqué le véritable commencement des «vraies discussions». Quel profil du futur Premier ministre ? Emmanuel Macron profite d'une pause estivale depuis le fort de Brégançon pour donner de nouveaux indices au sujet du profil du nouveau Premier ministre. Des éléments clairs se dégagent désormais, pour celui ou celle, qui prendra la suite de Gabriel Attal. Le chef du gouvernement devra être «un homme ou une femme, consensuel(le), qui plaise à la gauche comme à la droite», peut-on lire dans les colonnes du Monde. Selon l'Elysée, cette personnalité devra également dégager «un parfum de cohabitation». Voilà là, un indice important sur la composition du nouveau gouvernement et sur sa couleur politique. Notamment après le refus d'Emmanuel Macron de voir à Matignon la candidate du NFP, Lucie Castets. Le journal Le Monde révèle également que la posture de «l'omniprésent», adoptée par Emmanuel Macron pourrait désormais se transformer en «attitude miterrandienne». Y'a également une autre option qui pourrait retenir l'attention d'Emmanuel Macron, même si la cote de Xavier Bertrand semble plus haute que jamais dans la course à Matignon. Un ministre leur confie qu'un profil «retiré de la vie politique», «en tout cas plus proche de la fin que du début » de sa carrière pourrait tenir la corde. Il cite notamment les anciens ministres issus de la droite républicaine : Michel Barnier ou Jean-Louis Borloo. Le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, lui, est même soutenu par plusieurs personnalité du centre et de la droite. «C'est un grand républicain parmi les Républicains et un grand président de région» déclarait à ce sujet Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'Etat démissionnaire chargée de la Ville, le 30 juillet dernier. Le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin parlait lui «d'un un homme politique avec une très grande compétence», il pourrait «servir grandement la France», un jour plus tôt. Concernant le principal intéressé, il n'existe pas de contact direct avec le président de la République. Bertrand et Macron échangent, certes, mais par «des émissaires» selon les informations du Parisien. Emanuel Macron consulte au moins sur un deuxième nom pour le poste de Premier ministre, il s'agit de Bernard Cazeneuve. L'ex-locataire de Matignon sous François Hollande reste toutefois beaucoup moins médiatisé que Xavier Bertrand, et beaucoup plus discrets sur ses nouvelles aspirations politiques. Pour autant, selon les informations du Parisien, ce dernier a récemment échangé avec le chef de l'Etat qu'il avait déjà vu en toute discrétion à l'Elysée au printemps (bien avant la dissolution). Un profil qui pourrait tout à fait satisfaire la dimension consensuelle recherchée par Emmanuel Macron pour remplacer Gabriel Attal. La ministre démissionnaire chargée de l'Egalité entre les hommes et les femmes, Aurore Bergé a également évoqué trois noms issus des Républicains pour occuper le poste de Premier ministre en lieu et place de Gabriel Attal. Sans surprise, Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France. Puis Michel Barnier, ancien ministre dont nous vous parlions dans cet article le 31 juillet dernier dans le cadre d'un éventuel Premier ministre technique. Enfin, le nom de Gérard Larcher, actuel président du Sénat a aussi été cité par Aurore Bergé pour intégrer Matignon. Les trois «ont une expérience solide de gouvernement, du Parlement, et du compromis», estime la ministre macroniste, issue de la droite. Dans quel délai le nouveau gouvernement sera-t-il nommé ? Macron a tenu une «trêve politique» le temps des Jeux olympiques, alors que le gouvernement de Gabriel Attal a démissionné le 16 juillet dernier. Le président français avait estimé qu'aucun nouveau gouvernement ne serait nommé avant la «mi-août». Macron occupé.. Emanuel Macron très occupé cette semaine, après les jeux, va ouvrir une page mémorielle, et il s'apprête retourner à Brégançon (Var) pour assister au 80e anniversaire du Débarquement de Provence à Saint-Raphaël et Toulon le 15 août, et aux commémorations organisées à Bormes-les-Mimosas pour l'anniversaire de la libération de la ville, auxquelles il assiste chaque année, le 17 août. Des profils capables d'échapper à la motion de censure.. Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve apparaissent comme les deux noms qui reviennent le plus pour le poste de Premier ministre. Selon le politologue Roland Cayrol, auprès de la Dépêche, ils sont en capacité d'être nommés et d'éviter ensuite une motion de censure. Leur principal atout : ne pas être issu du camp présidentiel. Sur les profils de Michel Barnier et Jean-Louis Borloo, le politologue estime que ce sont des hypothèses qui ne sont pas invraisemblables mais qui ne sont pas favoris. Les mérites de Valérie Pécresse Sabrina Agresti-Roubache, Secrétaire d'Etat démissionnaire chargée de la Citoyenneté de France, a estimé sur LCI que la présidente de la région Île-de-France est «remarquable de pragmatisme» et «d'intelligence». Elle a alors été interrogée sur l'éventualité d'une nomination de l'élue de droite à Matignon. Sans répondre directement, elle a assuré que Valérie Pécresse est une «républicaine parmi les Républicains». «Ce que je pense de Xavier Bertrand, je le pense aussi de Valérie Pécresse», a-t-elle ajouté, Xavier Bertrand étant également évoqué pour Matignon. En tout cas, le prochain locataire de Matignon sera «très probablement» de droite, selon la secrétaire d'Etat démissionnaire. Les avis divergent.. Un nouveau nom circule pour le poste de Premier ministre. Il s'agit de celui de Valérie Pécresse. Si la présidente de la région Ile-de-France ne l'a pas évoqué elle-même, elle se serait rapproché d'Emmanuel Macron pendant les Jeux olympiques. Emmanuel Macron l'a remerciée lors de son entretien à l'Equipe lundi, en rappelant qu'ils étaient pourtant adversaires à l'élection présidentielle de 2022 mais qu'ils ont réussi à «travailler ensemble». D'après un proche de Valérie Pécresse auprès du Figaro, «il se trame quelque chose avec Emmanuel Macron», ajoutant que la femme politique aurait arrêté de dire du mal du chef de l'Etat. Les deux protagonistes se seraient rencontrés plusieurs fois à l'Elysée ces derniers temps. Le nom de Lucie Castets ne prend pas Si le nom de Lucie Castets demeure celui qui aujourd'hui, constitue la seule chance du Nouveau Front populaire de voir un membre de ses rangs d'accéder à Matignon, la candidature de la haute-fonctionnaire de 37 ans ne semble toujours pas faire bouger Emmanuel Macron. Depuis son interview du 23 juillet dernier ou il avait balayé sa candidature, aucune nouvelle du chef de l'Etat sur un potentiel Premier ministre issu du NFP. Autrement dit, cette hypothèse a très peu de chances d'aboutir. «Elle ne se décourage pas» La candidate du Nouveau Front populaire à Matignon a réitéré ses ambitions dans une interview au Parisien, même si elle est consciente que la gauche doit chercher des «accords», faute de majorité importante à l'Assemblée. «Je ne me décourage pas. Je ne suis pas là pour plaire à Emmanuel Macron mais la logique institutionnelle veut que le gouvernement revienne au NFP, qui a remporté le plus de sièges», a-t-elle déclaré. Selon elle, le président n'a «pas beaucoup d'autres choix en réalité» que de la nommer. «Xavier Bertrand, un tres bon candidat» Alors que le nom de Valérie Pécresse circulerait pour le poste de Première ministre, le 5 août dernier, elle était apparue favorable à la nomination de Xavier Bertrand, membre du même parti qu'elle. «Si j'avais été élue présidente de la République, j'aurais sans doute choisi Xavier Bertrand», avait-elle assuré. Selon elle, entre lui et son adversaire de gauche Lucie Castets, il n'y a «pas match». «C'est un très bon candidat» avait-elle ajouté. Il y a 10 jours, elle avait déjà incité le président à se décider rapidement. «Une grande coalition est impossible» Sans une majorité absolue à l'Assemblée, le NFP sait qu'il devra élargir ses alliances s'il veut prendre la tête du gouvernement. De même, le parti d'Emmanuel Macron cherche des alliés pour devenir majoritaire à l'Assemblée. Cependant, selon le député écologiste Benjamin Lucas, «Il n'y a pas de majorité absolue possible». Il appelle donc à un «gouvernement de gauche». Il estime qu'une «grande coalition est impossible» à cause de «propositions incompatibles». Il assure qu'il vaut mieux «perdre des votes» au Parlement, tout en espérant que «texte après texte il y aura des amendements, des discussions (et) des compromis» . Si le nom de Valérie Pécresse circule, dans le camp macroniste, cette hypothèse divise. «J'ai entendu parler de la rumeur, mais ça n'aurait aucun sens. La plupart de nos députés ne l'apprécient pas. Seule l'aile droite sera peut-être contente», s'est exclamé un conseiller ministériel auprès du Figaro. D'autres semblent penser que c'est plausible : un membre du gouvernement est ainsi convaincu que Valérie Pécresse «a toutes ses chances». Un cadre LR assure même que «après la séquence JO réussie, elle ne peut pas simplement revenir dans sa région». «Stabilité» lors des JO.. Si le nom de Valérie Pécresse circule, dans le camp macroniste, cette hypothèse divise. «J'ai entendu parler de la rumeur, mais ça n'aurait aucun sens. La plupart de nos députés ne l'apprécient pas. Seule l'aile droite sera peut-être contente», s'est exclamé un conseiller ministériel. Du coté présidentiel convaincus que Valérie Pécresse «a toutes ses chances». Un cadre LR assure même que «après la séquence JO réussie, elle ne peut pas simplement revenir dans sa région». Le vote du budget, une priorité à la rentrée La rentrée des députés de la nouvelle Assemblée s'annonce difficile. Elle devrait avoir lieu entre septembre et octobre, certains textes vont devoir être votés. C'est le cas notamment du projet de loi de finances qui fixe le budget de l'Etat alloué pour l'année 2025. Sans accord et sans vote sur ce texte, les administrations publiques pourraient être bloquées. Emmanuel Macron ne va pouvoir rester dans cette situation beaucoup plus longtemps. Le prochain gouvernement doit plancher rapidement sur le projet de loi de finances pour 2025, à présenter au Parlement avant début octobre. Un plan doit aussi être envoyé avant le 20 septembre à la Commission européenne après l'ouverture d'une infraction pour déficit excessif. Compte-tenu de la composition de l'Assemblée nationale, le président de la République s'est fixé pour mission de trouver un Premier ministre capable de rassembler l'adhésion d'au moins 289 députés, pour assurer une stabilité. Il en va de même des ministres que ce dernier devra ensuite proposer. Le cas contraire, le nouveau gouvernement serait exposé dans son ensemble à une motion de censure qui, si elle était votée par plus de la moitié des élus, entraînerait le renversement de l'équipe ministérielle. Il faudrait donc tout recommencer. Emmanuel Macron va devoir ménager toutes les sensibilités, de gauche évidemment, du centre naturellement, mais aussi de droite. Si le NFP est arrivé en tête, le chef de l'Etat a déjà exclu de gouverner avec les députés LFI. Exit donc cette soixantaine d'élus, qui pourrait être compensée par la soixantaine de LR qui devraient à nouveau intégrer le palais Bourbon. Trouver des personnalités qui conviennent aux écologistes, socialistes, communistes, macronistes et républicains ne sera pas chose aisée. Sans parler des points programmatiques sur lesquels tout le monde devra se mettre d'accord. Les négociations s'annoncent encore longues et complexes. Autant dire que Gabriel Attal devrait faire du rab... Alors, si le nom du remplaçant de Gabriel Attal commençait à prendre des allures de secret de polichinelle, le président de la République pourrait accélérer sur ce dossier. Selon les informations du Parisien, Emmanuel Macron pourrait désigner le nom du nouveau locataire de Matignon «autour du septembre prochain», compte-tenu de l'emploi du temps relativement chargé du chef de l'Etat, attendu à Brégançon pour plusieurs commémorations, le statut quo pourrait se prolonger au moins jusqu'à la fin du mois d'août.