Pilier de Sonatrach, un audit de la gestion des ressources humaines qui est le fondement de l'efficacité de Sonatrach, reposant sur le dialogue permanent avec le collectif des cadres et travailleurs et le renforcement des liens- centre de recherche -université, Sonatrach. Dans le cadre de la nécessaire transition énergétique, Sonatrach doit consacrer une partie des ressources à la protection de l'environnement, à l'efficacité énergétique dont la réduction des gaz torchés , un des plus grand gisement , mais ces actions dépassent le cadre de Sonatrach ,supposant une coordination intersectorielle et une nouvelle politique des subventions dont la consommation intérieure approche les 50% de la production actuelle en développant en relation avec Sonelgaz et d'autres segments en partenariat avec le privé national et international les énergies renouvelables. 5. -Quelles perspectives des projets du gazoduc Nigeria Europe via le Maroc ou via l'Algérie, le projet Galsi datant de 2012 nouvellement nommé en 2023 « South H2 » et les interconnexions électriques Algérie/Europe Concernant le projet gazoduc Nigeria Europe, nous assistons depuis de longues années, comme j'ai eu à le souligner dans plusieurs contributions internationales, à des déclarations contradictoires de la part des différents responsables au plus haut niveau du gouvernement du Nigeria concernant le fameux gazoduc d'une capacité annuelle de trente milliards de mètres cubes, qui devrait alimenter l'Europe, principal client. Le gazoduc Maroc-Nigéria, dont le coût est estimé par l'IRIS entre 25/30 milliards de dollars et la durée de réalisation entre 8/10 ans, devrait mesurer environ 5 660 kilomètres de long. Ce gazoduc longera la côte ouest de l'Afrique depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu'au Maroc et passant par le Sahara occidental dossier devant l'ONU. Concernant le gazoduc passant par l'Algérie, il est d'une longueur de 4 128 km, dont 1 037 km en territoire nigérian, devrait être prêt fin 2025, 841 km au Niger en gestation et l'alliance au pouvoir actuel avec la Russie dont l'Europe boycotte le gaz pose problème en cas de participation de ce pays à sa réalisation, et 2 310 km en Algérie dont la majorité du tronçon est en voie de réalisation. Lors de l'Accord d'entente signé le 03 juillet 2009, le coût était estimé à 10/11 milliards de dollars mais cela il y a plus de 10 ans. En 2020, il est estimé à 19/20 milliards de dollars selon une étude de l'Institut français des relations internationales IFRI, pour une durée de réalisation minimum 5 années après le début du lancement du projet. Donc le tracé passant par l'Algérie est plus rentable avec des coûts inférieurs de 8/10 milliards de dollars sur le plan économique mais peut exister d'autres considérations politiques. Ce gazoduc doit partir de Warri au Nigeria pour aboutir à Hassi R'Mel, en passant par le Niger. Ce projet pourrait être relié au Transmed, la plus grande canalisation d'un looping GO3 qui permet d'augmenter la capacité de 7 milliards de mètres cubes auxquels s'ajouteront aux 26,5 pour les GO1/GO2 permet une capacité de 33,5 milliards de mètres cubes gazeux. La rentabilité du projet Nigeria Europe suppose trois conditions. Premièrement, la faisabilité implique la détermination du seuil de rentabilité en fonction de la concurrence d'autres producteurs, du coût et de l'évolution du prix du gaz, ce qui influe sur la prise de décision de lancer un tel investissement, d'où la démarche de lancer une étude du marché pour déterminer la demande sur le gaz avant de trancher sur l'opportunité de s'engager dans ce projet. Deuxièmement, la sécurité et des accords avec certains pays, le projet traversant plusieurs zones instables beaucoup plus pour le projet Maroc que celui de l'Algérie qui peuvent mettre en péril sa fiabilité avec les groupes de militants armés qui déstabilisent la fourniture et l'approvisionnement en gaz. Il faudra impliquer les Etats traversés devant négocier pour le droit de passage (paiement de royalties), donc évaluer les risques d'ordre économique, politique, juridique et sécuritaire. Troisièmement, facteur déterminant du projet, la mobilisation du savoir-faire et du financement, devant impliquer des groupes internationaux et l'Europe principal client et sans son accord et son apport financier il sera difficile voire impossible de lancer ce projet. Pour le projet du nouveau gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie Galsi , gelé depuis 2012 qui au départ avait une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux, et devait alimenter la Corse France – a changé de dénomination et de tracé. Désormais, le « Gazoduc Algérie, Sardaigne, Italie » devient « South H2 » et doit relier l'Algérie à la Sicile dans le sud de l'Italie avec une extension jusqu'en Allemagne, en passant par l'Autriche, sur une longueur de 3300 km, d'une capacité porté à 10 milliards de mètres cubes gazeux il est toujours en négociation. Quant aux interconnexions électriques avec l'Europe, en matière de production d'électricité, selon le ministère de l'Energie source APS, l'Algérie dispose d'une capacité de production de plus de 24.000 MW, pour un besoin moyen de 14.000 MW, ce qui lui permet de mettre quotidiennement sur le marché régional une capacité excédentaire de 10.000 MW. En conclusion générale, l'Energie dont le modèle de consommation a évolué et qui est appelé encore à évoluer entre 2030/2050, avec les nouvelles technologies, depuis que le monde est monde, est au cœur tant de la sécurité mondiale que de la sécurité des Nations et facteur déterminant de la structure de la croissance économique. Professeur des Universités, Docteur d'Etat Abderrahmane Mebtoul