De 9 au 12 janvier en cours s'est tenue la première édition du Salon national de la micro-activité, au Palais des expositions des Pins Maritimes à Alger. Une occasion pour les micro-entreprises bénéficiaires de micro-crédits de faire connaître leurs produits et services et de partager leurs «success stories». Organisée sous la supervision du ministère de l'Economie de la connaissance, des Start-ups et des Micro-entreprises, l'événement est dédié au «Microcrédit en tant que mécanisme de création de l'activité économique». Dans ce cadre, plusieurs artisans et entrepreneurs ont su tirer parti de ces soutiens financiers, octroyés par l'Etat via l'Angem, pour exceller dans leurs domaines respectifs. Parmi eux, Rahima Babouri, une Constantinoise créatrice de Dar Z'men, qui a marqué le Salon avec ses habits traditionnels, notamment la gandoura constantinoise et le caftan El Kadi. Grâce au soutien financier de l'Etat, cette artisane douée a pu percer dans ce domaine tout en préservant les techniques ancestrales de broderie. Dans un autre domaine, Khalil Boudina, artisan à Bousaâda, continue de façonner des épées arabes et des couteaux bousaâdi, un art qu'il a hérité de ses ancêtres. Le microcrédit lui a permis d'investir dans de nouveaux outils d'ornement et des armes miniatures, dont le canon de l'Emir Abdelkader. Il confectionne également des cadeaux pour des institutions publiques et le corps diplomatique qui sont destinés à leurs hôtes. Au-delà des métiers artisanaux, le Salon a également mis en lumière des projets innovants dans d'autres secteurs. Abdelmadjid Bouhouhou, jeune architecte de Mila, a présenté ses projets, dont la conception d'une école primaire à Marechou, dans les hauteurs de la wilaya. Ce jeune architecte a également développé la conception de centres de stockage de céréales dans les communes rurales de la wilaya de Mila. En outre, Hamida Ben Khaoua, fondatrice d'un cabinet d'orthophonie, a mis l'accent sur l'importance de fournir aux enfants un environnement propice à leur développement, loin des distractions des portables et des tablettes. Cette orthophoniste se consacre particulièrement à l'intégration des enfants autistes, en plus de l'éducation de la petite enfance. Le microcrédit qu'elle a reçu lui a permis d'ouvrir une crèche en parallèle de son cabinet et de créer un cadre adéquat pour ses jeunes patients en leur offrant un suivi de qualité. De même, Chabha Ouaksel, originaire de Tizi Ouzou, a partagé son parcours. Après une année dans l'hôtellerie, elle a choisi de suivre sa vraie vocation: l'élevage de lapins. Elle a fait ses premiers pas en suivant une formation à l'Institut national agricole de Tizi Ouzou avant de bénéficier d'un micro-crédit qui lui a permis d'investir dans son propre élevage.