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Quels impacts sur la nouvelle recomposition géostratégique mondiale ? Investiture de Donald Trump en tant que 47e président des Etats-Unis, le 20 janvier 2025
La présidence de Donald Trump devrait avoir des impacts pour l'avenir du monde du fait et encore pour longtemps, les USA qu'on les aime ou pas, seront la première puissance économique et militaire au monde. Car en termes de PIB par habitant, ratio plus fiable que le PIB global, la Chine malgré d'importants progrès, est très loin des USA, du fait que le PIB par habitant en 2023 pour les USA, est de 81.000 dollars alors que pour la Chine avec 1,4 milliard d'habitants, le PIB par tête d'habitant est estimé en 2023 à 12.513 dollars, soit 15% de celui des USA Pour les extrapolations, il faut toujours prendre des précautions en fonction de plusieurs paramètres et variables à la fois économiques, sociales et géopolitiques à horizon 2030 où certaines prévisions font que le poids du dollar pourrait diminuer à 40-45%. Les récentes données du FMI sur la composition en devises des réserves de change (Cofer) indiquent une baisse progressive continue de la part du dollar dans les réserves de change des banques centrales et des Etats, mais n'a pas été contrebalancée par l'augmentation des parts des autres principales monnaies, que sont l'euro, le yen et la livre mais par les « monnaies de réserve non traditionnelles » notamment celle du dollar australien, du dollar canadien, du renminbi chinois, du won sud-coréen, du dollar singapourien et des devises nordiques. Avec la fragmentation et la potentielle réorganisation de l'activité économique et financière mondiale en blocs distincts qui pourraient encourager certains pays à utiliser et à détenir d'autres monnaies internationales et de réserve. C'est dans ce cadre que rentre l'objectif du sixième sommet annuel, en 2014, où les fondateurs des BRICS, la Chine, l'Inde, la Russie, le Brésil et l'Afrique du Sud ont officialisé la création d'une banque commune la NDB, dont le siège est à Shanghai, et d'un fonds de réserve, visant à s'affranchir de la tutelle du dollar et des institutions de Bretton Woods mises en place après la deuxième Guerre mondiale (Fonds monétaire international et Banque mondiale, banque qui est dirigée actuellement par l'ex-présidente brésilienne, Dilma Rousseff). Une partie des réserves de la Banque des BRICS+ pourrait être concentrée, par l'émission d'emprunts sur le marché financier international en utilisant leurs devises étrangères afin de réduire le risque d'inflation, le rétrécissement de leur réserve de devises étrangères, et de mieux servir leurs économies réelles. Mais tout cela sera fonction selon certains organismes comme la Banque mondiale ou le Centre for Economics and Business Research (CEBR) des nouvelles mutations mondiales à la fois géostratégiques et économiques (transition énergétique et numérique) et notamment du taux de croissance à la fois de la Chine et des USA qui entendent rester les premières puissances économiques mondiales. Les impacts des USA au niveau des relations internationales Selon les experts en géostratégie, la victoire de Donald Trump va déboucher sur la mise en place d'une politique commerciale protectionniste plus agressive, ayant prévu d'appliquer un droit de douane de 60 % sur toutes les importations en provenance de Chine et un droit de douane général de 10 à 20 % sur les importations en provenance de tous les partenaires commerciaux, y compris l'Europe, demandant à l'Europe d'acheter plus d'énergie dans la mesure où depuis 2014, ils sont devenus les premiers producteurs de pétrole brut et de gaz naturel, devançant à la fois l'Arabie saoudite et la Russie, sans compter que les grandes compagnies américaines sont présentes au niveau des principaux pays producteurs. Mais le président Trump est attendu au niveau international sur plusieurs dossiers et sans oublier le cas du Venezuela et être exhaustif : -sur le dossier du réchauffement climatique, où il ne prendra aucune décision, de retrait comme lors de sa première investiture mais son objectif sera de développer la production pétrolière et gazière fin de faire chuter le cours du pétrole entre 60/70 dollars afin de maintenir la rentabilité des gisements américains moyens et marginaux avec 13,2 millions de barils par jour (b/j) en 2024 et à 13,4 millions pour 2005 contre entre 10/11 millions de barils/jour, respectivement pour l'Arabie Saoudite et la Russie, qui à deux représente près de 45% de la production de l'OPEP+ ; -sur le nucléaire iranien, où tout conflit,l'Iran étant le deuxième réservoir mondial de gaz plus de 30.000 milliards de mètres cubes gazeux, des réserves pétrolières d'environ 200 milliards de barils de pétrole, 4e au niveau mondial, avec les sanctions s'étant orienté vers la Chine et l'Inde pour ses exportations énergétiques, sans oublier comme évoqué précédemment les tensions en Mer rouge et tout conflit avec l'Iran provoquerait certes un impact négatif sur l'économie iranienne déjà mal au point, le pétrole représentant entre 20% et 25% du PIB , tout blocage du détroit d'Ormuz aurait de graves répercussions sur sa propre économie, mais un embrasement général préjudiciable tant à l'économie mondiale qu' américaine, notamment un effet inflationniste qui a été une cause du débâcle des démocraties lors des élections présidentielles. Etant un homme d'affaire pragmatique l'on devrait s'orienter vers des négociations notamment sur le dossier du nucléaire, et non une confrontation ou ne plus ; – de ses positions vis-à-vis de l'Afrique où la Chine entend à travers l'investissement devenir la première puissance économique du monde, du drame au Soudan, des tensions dans la région subsaharienne, du conflit au Sahara occidental favorable au Maroc sous sa premier présidence, encore que la position officielle des USA est pour la résolution dans le cadre des Nations unis ; -de la Corée du Nord qui tend à se rapprocher de la Russie et surtout de la Chine, principal concurrent économique au niveau mondial sur Taiwan, où sa politique devrait déboucher sur la mise en place d'une politique commerciale protectionniste plus agressive, ayant prévu d'appliquer un droit de douane de 60 % sur toutes les importations en provenance de Chine et un droit de douane général de 10 à 20% sur les importations en provenance de tous les partenaires commerciaux, y compris l'Europe, demandant à l'Europe d'acheter plus d'énergie dans la mesure où depuis 2014, ils sont devenus les premiers producteurs de pétrole brut et de gaz naturel, devançant à la fois l'Arabie saoudite et la Russie, sans compter que les grandes compagnies américaines sont présentes au niveau des principaux pays producteurs ; – Un désengagement militaire en Europe via l'OTAN demandant une hausse du budget militaire des européens et dans ce cadre, un plan de paix sera proposé aux Ukrainiens et à la Russie pour la résolution du conflit, notamment pour la partie russophone, où sans l'appui des USA les autorités ukrainiennes ne peuvent rien, l'apport de l'Europe avec d'ailleurs des divergences en son sein étant fortementlimité ; – Le Moyen-Orient connait un important bouleversement avec le conflit israélo-palestinien, les derniers événements en Syrie, avec le rôle majeur de la Turquie, la dernière élection au Liban ou le nouveau président un général, entend intégrer les forces du Hezbollah fortement affaiblies au sein de l'armée régulière. Le président Trump, selon nos informations, poussera certains pays arabes à s'aligner sur l'accord d'Abraham. Mais la paix au Moyen- Orient suppose trois conditions : un Etat palestinien fiable et donc, une entente entre les différentes fractions palestiniennes pour un gouvernement d'union nationale, où selon certaines informations, le Qatar, allant dans ce sens aurait demandé aux responsables de Hamas longtemps installé à Doha, d'assouplir sa position ou de quitter leur pays ; – de la position de l'Iran vis-à-vis du conflit au Moyen-Orient, et surtout d'un changement au niveau du pouvoir israélien dominé actuellement par les extrémistes. Les bonnes relations qu'entretient le président Trump, tant avec les pays du Golfe que des dirigeants israéliens dépendant de l'appui tant militaire que financier des USA. Pourront-elles avoir un impact favorable à la paix, attendons de voir ? En conclusion, la présidence de Donald Trump devrait avoir des impacts pour l'avenir du monde du fait et encore pour longtemps, les USA qu'on les aime ou pas, seront la première puissance économique et militaire au monde. Car en termes de PIB par habitant, ratio plus fiable que le PIB global, la Chine malgré d'importants progrès, est très loin des USA, du fait que le PIB par habitant en 2023 pour les USA, est de 81.000 dollars alors que pour la Chine avec 1,4 milliard d'habitants, le PIB par tête d'habitant est estimé en 2023 à 12.513 dollars, soit 15% de celui des USA. En dernier lieu, les rapports de force détermineront la nouvelle architecture des relations internationales où n'existent pas de sentiments mais que des intérêts, avec notamment les enjeux en Afrique dans la mesure où l'axe de la croissance de l'économie mondiale devant se déplacer comme je l'ai démontré dans une interview à une grande télévision chinoise, le 19 octobre 2024, de l'Asie vers l'Afrique, continent avec des richesses colossales et un quart de la population mondiale entre 2040/2050, suscitant des convoitises et interpellant les dirigeants africains pour une meilleure gouvernance au profit de leur populations. Abderrahmane Mebtoul Professeur des universités Docteur d'Etat en sciences économiques