Le projet du Gazoduc Transsaharien (TSGP) franchit une étape majeure. La 4e réunion ministérielle du comité de pilotage, tenue à Alger, a confirmé l'engagement des trois pays partenaires – l'Algérie, le Nigeria et le Niger – à accélérer sa mise en œuvre. Lors de cette rencontre décisive, le ministre d'Etat nigérian en charge des Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, a exprimé son optimisme quant à une concrétisation prochaine du projet. «Les recommandations formulées par notre groupe de travail ont été validées, ce qui nous permet de passer à une phase plus opérationnelle», a-t-il déclaré en marge de la réunion, aux côtés de ses homologues algérien et nigérien. Le TSGP, infrastructure énergétique continentale, vise à transporter entre 20 et 30 milliards de m3 de gaz par an du Nigeria vers l'Europe, via le Niger et l'Algérie. Selon Mohamed Arkab, ministre algérien de l'Energie, ce projet constitue «une opportunité stratégique pour renforcer l'indépendance énergétique du continent». Sahabi Oumarou, ministre du Pétrole du Niger, a renchéri en affirmant que les trois pays partagent «un intérêt commun» et que le Gazoduc représente «un véritable outil d'intégration énergétique africaine». L'Algérie, acteur-clé dans la réalisation du projet, a réitéré son engagement à fournir les moyens nécessaires à sa concrétisation. Le Président Abdelmadjid Tebboune, a souligné «l'importance de la coopération énergétique africaine pour assurer le développement du continent». D'autre part, Olalekan Ogunleye, vice-président de la compagnie nigériane du pétrole (NNPC LTD), a déclaré que les accords signés lors de cette réunion illustrent «un engagement fort et une volonté commune de mener à bien le projet dans les meilleurs délais». Il a ajouté que les conditions étaient «favorables» pour son avancement. Pour concrétiser le projet, les trois pays ont signé plusieurs accords-clés, notamment la mise à jour de l'étude de faisabilité du Gazoduc, un contrat de compensation ainsi qu'un accord de non-divulgation (NDA). Ces accords visent à accélérer la phase d'exécution du projet. Le P-dg de Sonatrach, Rachid Hachichi, a indiqué que les coûts liés à l'étude de faisabilité seraient «partagés de manière équitable entre les trois entreprises énergétiques concernées». Il a ajouté que cette mise à jour était un signal fort en faveur de la concrétisation rapide du TSGP. Le soutien politique au plus haut niveau renforce la dynamique autour du projet. Lors de son audience avec les délégations nigérienne et nigeriane, le Président Tebboune a insisté sur l'urgence d'avancer concrètement. Le ministre nigérien du Pétrole, Sahabi Oumarou, a d'ailleurs affirmé que son pays était «pleinement engagé à accélérer la réalisation du TSGP», ajoutant que ce projet «bénéficiera directement aux populations africaines». Si les avancées récentes sont encourageantes, plusieurs défis restent à relever. Les experts soulignent l'importance d'assurer le financement du projet, de renforcer la sécurité du tracé du Gazoduc et d'optimiser les infrastructures existantes.