L'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie, Diego Mellado, a mis en avant la solidité des relations entre l'Algérie et l'UE, insistant sur le fait que ces liens sont ancrés dans un partenariat stratégique et durable.Il a souligné que l'année 2025 représenterait une occasion exceptionnelle pour consolider et approfondir cette coopération, permettant ainsi de revisiter les fondements de cette alliance afin de l'adapter aux réalités économiques contemporaines et aux priorités stratégiques des deux parties. Lors d'une conférence organisée par l'Agence algérienne de promotion de l'investissement et la Délégation de l'Union européenne en Algérie sur le thème des zones économiques spéciales et leur rôle dans l'attractivité des investissements, Diego Mellado a mis en avant le rôle clé de l'Algérie dans la stratégie européenne. Il a précisé que cette relation, fondée sur des bases solides, devait être renforcée pour répondre aux défis économiques actuels, faciliter les échanges commerciaux et encourager le transfert de technologies. L'ambassadeur a également insisté sur l'importance de l'intégration des économies des deux parties à travers le développement de chaînes de valeur intégrées. L'Union européenne considère qu'il est impératif de revisiter ces relations bilatérales dans leur globalité afin d'établir une coopération mutuellement bénéfique. Cette nouvelle dynamique doit être fondée sur un modèle gagnant-gagnant, prenant en compte les priorités stratégiques de chaque partie et s'adaptant aux enjeux contemporains. À cet égard, le nouveau Plan d'action européen intègre le projet du Pacte pour la Méditerranée, qui vise à encadrer l'ensemble des domaines de coopération avec les pays de la région, y compris l'Algérie. Ce projet sera soumis aux autorités algériennes dans les mois à venir en vue d'une mise en œuvre adaptée aux objectifs économiques et stratégiques de chaque partie. La révision de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne a été évoquée par le président de la République, qui a souligné la nécessité d'adapter cet Accord à la réalité économique actuelle. Il a précisé que cette révision ne découlait pas d'un désaccord, mais visait plutôt à renforcer les relations bilatérales en établissant une coopération plus équilibrée et avantageuse pour les deux partenaires. Cette démarche s'inscrit dans une logique d'évolution économique, prenant en compte les transformations qu'a connues l'Algérie au cours des dernières décennies. Le Président a rappelé que l'accord initial avait été conclu à une époque où l'Algérie traversait une phase économique différente. À l'époque, la contribution du secteur industriel au produit intérieur brut était faible, avoisinant à peine 3 %, et le pays dépendait largement des importations agricoles, sans disposer de capacités d'exportation significatives. Depuis, l'Algérie a diversifié son économie, renforcé son industrie et mis en place des réformes structurelles visant à accroître sa compétitivité sur la scène internationale. Cette transformation économique justifie la nécessité de revoir les termes de la coopération avec l'UE afin d'assurer un équilibre plus équitable et une répartition plus juste des bénéfices. Dans ce contexte, l'Algérie mise sur l'amélioration de son attractivité pour les investisseurs étrangers à travers plusieurs initiatives, notamment la mise en place de zones économiques spéciales, qui offrent un cadre propice à l'investissement et à la création d'emplois. Ces zones constituent un levier essentiel pour dynamiser les échanges commerciaux, favoriser l'implantation d'entreprises européennes en Algérie et stimuler le transfert de savoir-faire technologique et industriel.