Cinq membres du personnel de l'UNRWA ont été tués ces derniers jours dans l'enclave palestinienne, alors que l'armée israélienne a annoncé avoir lancé des « opérations terrestres ciblées» dans le centre et le sud de Gaza. Cette information intervient au lendemain de l'annonce de la mort d'un membre du personnel de l'ONU, qui a trouvé la mort mercredi lors de frappes contre des locaux onusiens à Deir al-Balah, une ville du centre de la bande de Gaza. Leur mort porte à 284 le nombre d'employés de l'UNRWA tués dans l'enclave depuis le début de la guerre, alors qu'il s'agissait d'enseignants, de médecins et d'infirmières au service des plus vulnérables. Le Secrétaire général de l'ONU, s'est dit profondément «attristé et choqué» par l'annonce des victimes parmi les membres du personnel du Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS). Il a précisé que l'incident avait eu lieu lors de « frappes » contre deux bâtiments utilisés parle personnel de l'ONU. Pendant ce temps, le siège de l'enclave déchirée par la guerre se resserre. Opérations militaires terrestres en cours Des ordres d'évacuation forçant les gens à fuir ont été émis, affectant des dizaines de milliers de personnes, la grande majorité d'entre elles ayant déjà été déplacées. L'armée israélienne a interdit jeudi matin la circulation sur la route Salah Al-Din, principal axe routier entre le nord et le sud de la bande de Gaza, après avoir annoncé, la veille, le lancement d'opérations militaires terrestres «ciblées» dans l'enclave, sachant qu'il y'a que des civils, femmes enfants et vieillardes. «Les bombardements aériens et maritimes des forces israéliennes se poursuivent pour le troisième jour. Depuis près de trois semaines, les autorités israéliennes continuent d'interdire l'entrée de toute aide humanitaire ou de tout produit commercial de base. Nous craignons que le pire ne soit encore à venir compte tenu de l'invasion terrestre en cours qui sépare le nord du sud». L'armée israéliennes avancent en territoire gazaoui, les agences humanitaires estiment que des milliers de personnes ont déjà été déplacées en raison de les récents ordres d'évacuation. Dans le sud de la bande de Gaza, les partenaires humanitaires signalent que des familles ont fui d'est en ouest Khan Younis, cherchant à s'abriter chez des proches ou dans des zones ouvertes. Les habitants de Gaza vivent encore et toujours leur pire cauchemar. Un déchaînement sans fin des épreuves les plus inhumaines ». Des milliers de personnes déplacées par les récents ordres d'évacuation. Il n'y a plus de temps à perdre. L'UNRWA appelle à une libération digne de tous les otages de Gaza, un renouvellement du cessez-le-feu ainsi qu'une «circulation sans entrave de l'aide humanitaire et des fournitures commerciales ». Au nord, de nombreuses personnes fuyant Beit Hanoun se sont réfugiées dans des écoles publiques et des écoles gérées par l'UNRWA dans l'ouest de la ville de Gaza, tandis que d'autres ont trouvé un abri temporaire à Beit Lahiya et dans d'autres quartiers du gouvernorat de Gaza. À Rafah, de nombreuses personnes déplacées se sont dirigées vers la zone de Mawasi et d'autres zones le long de la côte. Or la fermeture des points de passage vers Gaza pour les fournitures humanitaires en est maintenant à son dix-neuvième jour, ce qui perturbe gravement les opérations de secours et aggrave une situation déjà catastrophique. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), les besoins humanitaires urgents concernent la nourriture, l'eau potable, les vêtements et les couvertures sont toujours bloquées par Israël. «Nos partenaires travaillant dans le domaine de la sécurité alimentaire signalent que les distributions de nourriture ont été interrompues en raison de la détérioration de la situation sécuritaire et de la proximité des points de distribution par rapport aux zones d'évacuation ». A Gaza le peuple crève en silence et sous les yeux du monde.