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Violations du droit international
Soudan : exécutions extrajudiciaires
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 04 - 2025

Le HCDH a également constaté une augmentation inquiétante des discours de haine et d'incitation à la violence en ligne, avec la publication de listes de personnes accusées de collaboration avec les FSR. Des groupes ethniques des régions du Darfour et du Kordofan semblent être ciblés de manière disproportionnée.
Le chef des droits de l'Homme a de nouveau appelé les belligérants à prendre des mesures immédiates pour garantir que leurs forces respectent le droit à la vie, sans distinction, conformément à leurs obligations en vertu du droit international des droits de l'homme et du droit humanitaire. Le Haut-Commissaire a également appelé le Soudan à lancer rapidement des enquêtes indépendantes, transparentes et efficaces sur ces incidents, conformément aux normes internationales pertinentes, afin de traduire les responsables en justice et de garantir le droit des victimes à la vérité et à la justice.
Depuis avril 2023, deux factions militaires rivales s'affrontent au Soudan dans un conflit sanglant, avec d'un côté les Forces armées soudanaises et de l'autre les paramilitaires des Forces de soutien rapide. « Je suis profondément consterné par les informations crédibles faisant état de nombreux cas d'exécutions sommaires de civils dans plusieurs quartiers de Khartoum, apparemment soupçonnés de collaboration avec les Forces de soutien rapide (FSR). J'exhorte les commandants des Forces armées soudanaises à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à la privation arbitraire de la vie ».
« Les exécutions extrajudiciaires constituent de graves violations du droit international des droits de l'homme et du droit international humanitaire.
Les auteurs individuels, ainsi que les personnes exerçant une responsabilité de commandement, doivent être tenus responsables de ces actes inacceptables en vertu du droit pénal international », a-t-il ajouté. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (HCDH) a examiné plusieurs vidéos horribles publiées sur les réseaux sociaux depuis le 26 mars, toutes apparemment filmées dans le sud et l'est de Khartoum. Elles montrent des hommes armés – certains en uniforme, d'autres en civil – exécutant des civils de sang-froid, souvent en public. Dans certaines vidéos, les auteurs affirment punir des partisans des FSR. Des rapports attribuent ces meurtres aux Forces armées soudanaises et aux forces de sécurité de l'Etat, ainsi qu'aux milices et combattants affiliés aux paramilitaires des Forces de soutien rapide. Dans la région de Janoub Al Hezam, au sud de Khartoum, par exemple, au moins 20 civils, dont une femme, auraient été tués par les Forces armées soudanaises et les milices et combattants affiliés.
La violence sexuelle arme de terreur
Près de deux ans se sont écoulés depuis le début de la guerre brutale entre les forces du gouvernement militaire de Khartoum et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, déclenchant l'une des pires crises humanitaires au monde. Des violations des droits humains ont été commises des deux côtés et plus de 30,4 millions de Soudanais ont besoin d'une aide d'urgence, des millions d'autres étant déplacés et des dizaines de milliers tués. Près de 25 millions de personnes souffrent de faim aiguë. Selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), les signalements de violences sexuelles visant à terroriser les civils se multiplient et sont alarmants. Fin 2024, des hommes armés ont fait irruption au domicile de Layla à Khartoum, la capitale du Soudan, alors qu'elle était seule avec ses enfants. «Ils ont arrêté mon fils et m'ont emmenée dans une voiture séparée. J'ai remarqué qu'ils regardaient ma fille d'un air inquiétant – elle a 18 ans. Ils m'ont probablement emmenée pour la garder seule» Les craintes de Layla pour sa fille étaient annonciatrices de ce qu'elle allait affronter plus tard dans une prison surpeuplée, où elle fut détenue pendant près de trois semaines. Alors que des rapports alarmants font état de violences sexuelles utilisées comme arme de terreur à travers le Soudan, l'agence des Nations unies pour la santé reproductive, l'UNFPA, avertit que plus de 12 millions de femmes et de filles – et de plus en plus d'hommes et de garçons – seraient en danger. Racontant qu'ils ont ramené son fils et commencé à le frapper devant elle, Layla a ajouté qu'ils l'ont interrogée, l'ont accusée d'être une espionne et ont prétendu que son mari travaillait pour l'armée.
Bien que l'armée soudanaise ait récemment repris des zones stratégiques de Khartoum, les forces paramilitaires de l'opposition contrôlaient à l'époque la situation.
Layla a décrit avoir été fouillée à nu, battue et détenue sans inculpation.
« J'ai été témoin d'horreurs inimaginables », a-t-elle déclaré. « Quand les officiers sont partis, les soldats ont commencé à violer les prisonnières. Ils emmenaient les jeunes femmes dans la cour, et toute la nuit, nous entendions les cris des filles et des femmes ».
On estime que plus de 12 millions de femmes et de filles – et de plus en plus d'hommes et de garçons – risquent d'être agressées, soit une augmentation de 80 % par rapport à l'année précédente.
Depuis le début de la guerre en avril 2023, la situation s'est considérablement aggravée, avec près de 13 millions de personnes déplacées de force, soit près d'un tiers de la population et un système de santé quasiment anéanti.
L'UNFPA fournit des services de santé et de protection reproductives par l'intermédiaire de 90 équipes de santé mobiles, de plus de 120 établissements de santé et de 51 espaces sécurisés pour les victimes de violences sexuelles. Cette assistance comprend un traitement clinique et un accompagnement psychologique après un viol, des abus sexuels et des agressions, ainsi que l'orientation vers une assistance juridique et la sensibilisation des communautés aux risques de violence sexuelle, de coercition et de traite. Dans un espace sécurisé soutenu par l'UNFPA, Layla a expliqué comment elle a dû endurer cette épreuve en prison. « Un jour, une jeune fille de 16 ans a été ramenée en cellule, saignant abondamment », se souvient-elle. « Elle est venue vers moi, m'a serrée dans ses bras et nous avons pleuré ensemble pendant une journée entière. » Après neuf jours de prison, Layla a cessé de manger et de boire, espérant mourir plutôt que d'être violée à son tour.
Tombée gravement malade, Layla a été libérée. Bien que Layla et la jeune survivante aient pu bénéficier d'un soutien physique et mental grâce à l'espace sécurisé, elles ne font pas partie de la majorité. Plus de 540 attaques contre des établissements de santé ont été signalées au cours des deux dernières années ; les fournitures et le matériel sont fréquemment pillés, et les soignants, les patients et les ambulances sont la cible de violences et d'intimidations.


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