«Pour cette première quinzaine du mois de Ramadhan, le contrôle fut basé sur les produits alimentaires avec une particularité pour ceux de première nécessité», dira M.Boulghobra, directeur du Commerce de la wilaya de Blida dans une conférence de presse animée mercredi au siège de sa direction en présence de M. Aït Abderrahmane Abdelaziz, directeur régional du Commerce. Ce dernier, qui gère une structure opérationnelle depuis le mois de février 2007 et qui englobe 06 wilayas, entre autres Blida, Aïn Defla, Tizi-Ouzou, Bouira, Médéa et Djelfa, a déclaré que 254 agents ont été mobilisés pour défendre et protéger le consommateur local. On recensera 146 agents pour le contrôle de la qualité et la répression des fraudes, 108 autres sont chargés du contrôle des pratiques commerciales. «Les six wilayas totalisent 163 647 commerçants répartis sur 88 daïras et 273 communes». Concernant les moyens matériels, on apprendra qu'outre les 19 véhicules, chaque wilaya en a injecté 2, soit un total de 12 véhicules affectés à la DCP pour mener à bien sa mission durant ce mois sacré. Pour le contrôle de la qualité et la répression des fraudes, l'équipe est intervenue 2 382 fois et établi 644 PV où 771 infractions furent notées. Une procédure de fermeture a été lancée contre 91 locaux commerciaux. 3,2 tonnes de marchandises ont été saisies pour une valeur estimée à 985 448,00 dinars. Les principales raisons de toute cette procédure de fermeture et de saisie sont plus au moins classiques comme le défaut d'hygiène, détention et vente de produits périmés, défaut d'étiquetage et l'abattage clandestin. L'autre équipe régionale chargée du contrôle des pratiques commerciales a enregistré 1 858 interventions dont 1 738 chez les commerçants de détail. 679 PV établis et 72 locaux commerciaux fermés dont 20 dans la wilaya de Blida pour défaut de registre de commerce, défaut d'affichage des prix et défaut de facturation. 390 kg de produits laitiers et 876 litres de boissons ont été saisis dans la seule wilaya de Blida. Soit une valeur de 10 million de centimes. Les produits saisis et jugés bons à la consommation ont été acheminés vers les structures à caractère social telles que le Croissant-Rouge Algérien, Diar et restaurants «Rahma» ainsi que vers les foyers pour paersonnes handicapées. M. Aït Abderrahmane Abdelaziz n'a pas manqué de souligner le rôle des associations de protection du consommateur en affirmant : «Malheureusement, on est très loin d'acquérir une culture de consommation !». Notons qu'au niveau de la wilaya de Blida, il n'existe qu'une seule et unique association agréée dans ce secteur et dont l'activité est très réduite. Par ailleurs, le phénomène du marché informel est évoqué dans pareilles rencontres avec la DCP : «Ces marchés relèvent de la passivité de toutes les autorités locales, l'APC, la Sûreté nationale et les différentes directions dont la DCP», dira M. Boulghobra avant de poursuivre en évoquant du marché informel qui étouffe la wilaya de Blida et demandant le concours des forces de l'ordre afin d'éradiquer définitivement de ce phénomène. «Ce n'est pas à la DCP d'aller chasser ces marchands mais aux forces de l'ordre ! La direction du transport n'intervient pas pour organiser la circulation des véhicules, la tâche incomble plut^tot aux forces de l'ordre. C'est pareil pour le marché informel ! Nous demandons l'aide des forces de l'ordre sinon rien ne changera», souhaitera-t-il. Une demande qui n'a pas trouvé d'écho rapide et efficace puisque ce jour même nousétions de passage par la rue d'Alger au niveau de Bab Djazaïr (voir photo jointe) où les marchands ambulants qui squattent les trottoirs et vous forcent à circuler avec les voitures ; nous avons croisé des policiers qui étaient, à première vue, en train de chasser ces commerçants hors-la-loi. Après avoir pris quelques photos de cette opération, l'un d'eux veut se saisir de notre appareil photo sous prétexte que nous ne possédons pas d'autorisation.En réalité, ces agents ne faisaient que repousser ces marchands vers la rue du Bey qui ressemble à une ruche d'abeilles et libérer la rue d'Alger pour les voitures. Un journaliste dans l'exercice de ses fonctions est menacé par ceux censés le protéger au détriment de ce commerçant contra legem qui bénéficie de largesse.