A la suite de l'ampleur de la délinquance et du banditisme, qui ne cessent d'étaler leurs tentacules sous toutes les formes, de l'évolution de la criminalité, qui se pratique au niveau de l'ensemble des couches sociales, du comportement de la société, qui continue de connaître le niveau par le bas, il semblerait que la procédure du tribunal criminel, cette justice populaire, malgré l'énorme importance qui lui est donnée, malgré son privilège, ne semble plus décourager les délinquants qui parfois, à leur yeux, ne représente pas grand chose, alors que la réalité est tout autre. Compte tenu de cette réalité amère et des centaines d'affaires enrôlées périodiquement aux sessions criminelles, ne faudrait-il pas s'attendre, à l'avenir, que le tribunal criminel ne soit contraint de siéger à longueur d'année pour éviter le cumul des affaires à juger, dans le temps et dans l'espace. Alors que la deuxième session vient de s'achever, il y a tout juste deux mois, qui s'est étalée sur deux mois et demi environ, la troisième session criminelle 2008 débutera le samedi 20 septembre et la clôture est prévue pour le 02 novembre, dans le cas où il n'y aurait pas d'autres affaires traitées au niveau des rôles supplémentaires, conformément aux différentes procédures et examens très attentifs de la chambre d'accusation, qui ne cesse d'être au diapason à l'effet que la détention préventive ne dépasse, guère, le seuil des six mois. Il y a lieu de signaler que le tribunal criminel aura à sièger durant vingt-neuf audiences, à l'effet de statuer sur les cinquante et une affaire traitées au rôle, où le principe de l'oralité des débats constitue l'une des règles absolues de ce tribunal criminel, en sus des procédures y afférentes, avant l'entame de tout procès. Quoiqu'il en soit, la fascination de la peine reste un enjeu souvent prescrit dans les procès dits d'assises, sorte de motivation de l'attrait exerçé par le tribunal criminel.