Après moult tergiversations, les partis politiques composant l'Alliance présidentielle ont finalement décidé de se rencontrer le début du mois prochain pour mettre en place une stratégie commune avant de faire campagne pour la révision de la Constitution. D'un commun accord, le FLN, le RND et le MSP ont convenu de la tenue de cette rencontre une fois que le président se prononcera officiellement sur ladite révision. Plusieurs sources ont annoncé que la déclaration officielle de la révision de la Constitution se fera dans quelques jours. En attendant, les trois formations politiques sont en contact permanent et n'attendent que le coup de starter pour se réunir même si des dissensions sont apparues au grand jour, chacun de ces partis réclamant la paternité de l'appel à l'amendement de la Constitution. Ces divergences exacerbées ont déteint sur cette alliance qui n'arrive pas à se réunir depuis longtemps, notamment depuis que le FLN s'est unilatéralement prononcé pour un troisième mandat présidentiel. Une attitude qui a fortement déplu au RND et au MSP qui, comme toute réplique, se sont abstenus d'emboîter le pas au vieux parti. Cette histoire de leadership a laissé transparaître de vives tensions entremêlées de suspicion. Le RND est allé jusqu'à se démarquer carrément de la proposition du FLN alors que le MSP, par calculs politiques, a préféré attendre pour voir venir les choses. Une attente qui a failli faire imploser ce parti. Des luttes intestines ont, rappelons-le, opposé deux clans qui finalement ont tourné à l'avantage de l'actuel président du parti, Aboudjerra Soltani. Il est maintenant certain que toutes ces divergences vont être mises de côté pour affronter cette importante échéance qui tient en haleine tous les citoyens qui n'attendent que la confirmation du président de la République. La rencontre du début du mois prochain lèvera le voile sur les intentions des uns et des autres. Le FLN, le RND et le MSP sont en alerte maximale pour commencer à faire campagne mais sans vraiment connaître les intentions du locataire d'El-Mouradia qui, il faut le dire, maintient le suspense, et ce, à quelques mois seulement de la tenue de l'élection présidentielle. Actuellement en visite officielle à Tlemcen, on laisse entendre que Bouteflika va très bientôt annoncer la couleur, raison pour laquelle les représentants de la Chambre basse sont sur le qui-vive et attendent leur convocation pour adopter la nouvelle mouture de la loi fondamentale.