Intervenant hier en marge de l'audience qu'il a accordée au directeur de l'Organisation arabe du Travail (OAT), Ahmed Mohamed Lokman, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a annoncé la décision des pays arabes de créer un observatoire pour la prise en charge du phénomène de la fuite des cerveaux arabes à l'étranger. Ainsi, cet observatoire vise, selon le ministre, à l'élargissement de l'action arabe commune qui a pour objectif d'établir un plan arabe de lutte contre ce phénomène, et les moyens à même de permettre la récupération de ces compétences en vue de les exploiter dans le développement des pays arabes. De son côté, le directeur général de l'OAT a, à cette occasion, insisté sur le rôle important que joue l'Algérie dans l'action arabe commune. Cela dit, la participation de l'Algérie aux différentes conférences sur l'action arabe commune a pu mettre en lumière un certain nombre de questions relatives au chômage et autres phénomènes. Or, l'orateur a indiqué que sa visite est loin d'être fortuite, mais prescrite dans le cadre d'un échange d'idées sur les préparatifs de plusieurs réunions dont le sommet économique et social prévu en 2009 au Koweït. Une rencontre, ajoute-t-il, qui a pour objectif de se pencher sur des dossiers relatifs à l'emploi, au chômage, à la lutte contre la pauvreté, à l'immigration et à la fuite des cerveaux arabes. Donnant un aperçu succinct sur le taux de chômage dans le monde arabe, le directeur général de OAT a indiqué que ce dernier a dépassé les 14%, rappelant que sur les 17 millions de chômeurs, 5% sont des jeunes. Dans ce sillage, l'intervenant a mis l'accent sur «l'expérience pionnière de l'Algérie dans sa politique initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, relative à la lutte contre la pauvreté et la promotion de l'emploi et de la formation professionnelle», et appelant les pays arabes à tirer profit de cette expérience.