Le Musée du Moudjahid de Riadh El-Feth abrite une exposition de peinture collective, signée par une dizaine de peintres iraniens. Le vernissage de cette exposition de peinture a eu lieu, hier matin, en présence d'officiels algériens et par le vice-président iranien et président de la fondation du martyr de la République islamique d'Iran, rappelons-le, en visite officielle de trois jours en Algérie. Intitulée «Djnbaz» (les invalides de la guerre), donne un large aperçu sur certaines oeuvres, réalisées par des handicapés de guerre. Dans le prospectus distribué au public, il est indiqué que les «Djnbaz» sont ces hommes qui ont sacrifié une partie de leurs corps et de leur santé pour garantir l'Etat et la Révolution islamique qui sont honorés à travers cette exposition collective. Cette dernière est un devoir de mémoire à accomplir par rapport à l'art suprême de sacrifice. «Un espace spirituel et artistique qui cherchent la vérité de la vie, ne cherchant nullement les regards et les justifications de la société mais qui est une contemplation spirituelle. Ici les différentes espèces artistiques se mélangent avec l'art de courage et de sacrifice pour présenter un nouveau dessin». L'artiste peintre Hussein Nuri est un personnage hors du commun. Il est né en 1954 en Iran. Il a appris les rudiments de la peinture iranienne à l'école et a démontré ses talents en peinture académique et naturaliste. Durant sa jeunesse, avant la Révolution islamique, il a écrit une pièce sur les droits de l'homme. Le régime du Shah l'a torturé atrocement. Il perdra l'usage de ses membres inférieurs et supérieurs. Il a continué à peindre avec la bouche. Il a participé à une centaine d'exposition en Iran, en France, en Chine. De même qu'il a réalisé de nombreux documentaires. Il a été également le récipiendaire de plusieurs prestigieux prix en qualité du meilleur auteur et metteur en scène. La peinture de Hussein Nouri est une peinture figurative. Sa palette oscille entre des tons plus chauds. Hussein Nouri définit sa peinture comme un art de la réflexion de l'extérieur et de l'intérieur. «L'extérieur et l'intérieur sont les réflexions du premier et du dernier. Ce sont les réflexions e l'extérieur et de l'intérieur et l'existence n'est rien excepté le premier et le dernier et l'extérieur et l'intérieur, et mes travaux sont une réflexion de l'existence», confie-t-il. Son épouse, Nadia Maftouni est également artiste peintre. Elle participe à cette exposition avec des œuvres colorées. Elle née en 1965 en Iran. En 1984, elle a rencontré Hussein Nouri alors artiste peintre de la bouche. Elle l'a épousé avec beaucoup d'amour. Mise à part cette passion pour la peinture, elle est également poétesse et docteur es philosophie de Molla Sadra. Shirzadi Hossein s'est plu à présenter des photographies où le jeu de lumière et d'ombre est fortement mis en évidence. Il est l'auteur d'un livre de photos présentant les œuvres historiques d'Ispahan. Artiste élu au festival de photo et de cinéma de jeunesse d'Ispahan en 1987, il a décroché plusieurs distinctions étrangères. Le plasticien Mohamed Demagh est le seul artiste algérien présent à cette exposition avec sa casquette de photographe. Une de ses photos montre l'artiste en compagnie du regretté Rabah Bitat, Ahmed Ben Bella, Mustapha Cheloufi et Abdelhafid Boussouf.