La RN 6 reliant Adrar à Béchar se trouve coupée depuis plus de deux semaines suite aux dernières intempéries qui se sont abattues sur la région de Béchar. Cette abondance d'eau a permis à l'oued de la Saoura de déployer toute sa puissance puisqu'il continue jusqu'à un point appelé «Foum Lekhneg» qui se trouve à cheval entre la frontière des deux wilayas. A cet endroit existe un pont ou plutôt de grosses buses qui permettent l'acheminement des eaux. Mais cette fois-ci, les crues d'une extrême violence ont tout dévasté, creusant des cratères de plus de trois mètres de diamètre, charriant tout sur leur passage. Troncs d'arbres et de palmiers, cadavres d'animaux. Les équipes d'entretien mobilisées sur place sont prêtes à intervenir au niveau de l'oued et du lâcher du barrage de «Djorf et Torba». On parle d'une déviation de plus de 30 km qui passerait par Tamine, mais les travaux ne sont pas encore terminés et en attendant pour parer au plus pressé, les bus et leurs voyageurs passent par Ghardaïa, soit 1 800 km au lieu des 600 km. La campagnie Air Algérie organise des vols Béchar-Timimoun, puisque l'aéroport d'Adrar est fermé depuis le mois de juin pour cause de travaux qui risquent de perdurer. Heureusement, pour l'approvisionnement en fruits et légumes, il existe cet axe de Ghardaïa qui demeure pour le moment l'unique liaison terrestre. Au niveau de Foum Lekhneg, des travaux pour la construction d'un pont ont vu le jour depuis l'année dernière, mais au rythme de la cadence, ils risquent de s'éterniser, ce qui n'arrange guère les choses et les habitants en pâtissent. Les responsables conscients du problème, ne lésinent pas sur les moyens et des visites régulières de ce point frontalier ne manquent pas. Il le faudrait ! La RN 6 permet de se rendre à Béchar, à Tindouf et à Oran. Les étudiants en savent quelque chose. Aujourd'hui, tout est bloqué. celui qui devait convoler en noces doit prendre son mal en patience. Lui et sa fiancée B. Abbès. Il a déjà essayé de la rejoindre par route à ce moment, la route était bloquée au niveau d'Aïn Sefra. Etudiants, financés, citoyens se retrouvent tous sur le même piédestal. En attendant, les gens guettent le ciel et dès que des nuages sporadiques viennent obscurcir le ciel, la hantise de l'attente revient à l'esprit.