Conformément à la décision prise par l'OPEP, à l'issue de la réunion extraordinaire tenue le 24 octobre dernier, de réduire sa production de brut d'au moins un million de barils par jour, le ministre de l'Energie et des Mines, et néanmoins président de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole Chekib Khelil, a demandé à Sonatrach de réduire la production nationale de pétrole brut de 71 000 barils par jour à partir du 1er novembre. Selon l'APS qui a rapporté l'information, le ministre de l'Energie a pris cette décision après que l'OPEP a tenté d'enrayer, avec une réduction de 1,5 million de barils par jour, la chute des prix du pétrole qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis juillet dernier. Ainsi, cette nouvelle démarche intervient au moment où le prix du Brent est tombé hier sous les 59 dollars à Londres, pour la première fois depuis le 22 févier 2007, en raison des craintes d'une récession économique. La décision prise par l'OPEP de réduire la production du pétrole a été rejetée en bloc par certains pays, comme les Etats-Unis, qui l'ont jugée «contraire aux bonnes règles du fonctionnement du marché». En revanche, Veronica Smart de l'Energy Information Centre a estimé que cette baisse de la production du pétrole a bien soulagé le marché. A l'instar de l'Algérie, d'autres pays ont d'ores et déjà annoncé leur décision de réduire la production, à savoir les Emirats arabes, le Nigeria et l'Iran. Ce dernier, rappelle-t-on, a milité pour une réduction de 2 millions de barils par jour, tandis que le Venezuela avait annoncé, jeudi dernier, qu'il se préparait à réduire sa production de 129 000 barils/jour. De son côté, l'Arabie saoudite n'a toujours pas annoncé sa décision de le faire. Dans une déclaration faite dimanche dernier à Alger, l'actuel président du Cartel a appelé les pays membres de l'organisation à respecter cette décision. «Moi même, j'ai informé tous les membres qu'il fallait le faire (notification aux clients) puisque c'est le seul moyen pour le marché de savoir qu'on est vraiment sérieux quant à l'application de la décision de Vienne», a-t-il souligné. Les pays de l'Opep qui visent à stabiliser les prix du pétrole entre 70 et 80 dollars le baril, ajoute-t-il, n'ont pas d'autre alternative que d'appliquer à la lettre les recommandations de décision de réduction de la production prise à Vienne.» Cela dit, la chute des prix du brut a coûté à l'ensemble des pays membres de l'Opep des pertes annuelles de 595 milliards de dollars, selon des chiffres publiés récemment par la publication spécialisée Pétrole et Gaz Arabes. Il convient de rappeler que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) tiendra le 17 décembre prochain une réunion extraordinaire en Algérie (à Oran), selon la déclaration récente du ministère de l'Energie et des Mines. Cette réunion sera consacrée à l'examen de la situation du marché pétrolier.