Une fois de plus, la porte-parole du parti des travailleurs, Louisa Hanoune, continue de fustiger le Parlement qui constitue, selon elle, un danger pour la nation, en appelant, d'une manière catégorique à le dissoudre et le remplacer par une assemblée constituante. Tout en signalant que plus des 60 amendements introduits par son parti, dans le cadre de la loi de finances 2008, ont été rejetés par l'Assemblée, la première responsable du PT a demandé des élections législatives anticipées. «Aujourd'hui, c'est trop… la coupe est pleine», a-t-elle rétorqué avant de remettre en cause la crédibilité des élections législatives de 2007 dont la représentativité est «insuffisante» et ayant connu un grand trafic dans les commissions de wilaya, a-t-elle ajouté. Mme Hanoune, qui s'exprimait hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de son parti à Alger, en a gros sur le cœur. «L'Etat ne peut plus compter sur l'APN, or, il est primordial de constituer une assemblée avec de larges prérogatives, à commencer par le contrôle direct des actes de l'Etat»,a-t-elle proposé. Abordant le volet de la révision de la Constitution et du troisième mandat du président de la République, la première dame du PT ne mâche pas ses mots, elle est pour les deux projets à condition qu'il y ait l'élection d'une assemblée constituante et l'instauration d'un système de révocabilité. La première responsable du PT a estimé, entre autres, que «la limitation des mandats présidentiels est antidémocratique voire régressive». Plus explicite, elle précise que «seule l'instauration du système de révocation pourra limiter les mandats du président de la République». Continuant sur sa lancée, Mme Hanoune explique qu'on a pris acte des explications et arguments du Président quant à sa décision d'une révision partielle et limitée de la Constitution. «Avec la révision de l'article 74 de la Constitution, il y a un rétablissement de la souveraineté nationale», affirme-t-elle. S'agissant de la révision de l'article relatif à la réorganisation, la précision et la clarification des rapports entre les constituants du pouvoir exécutif, la porte-parole du PT a reconnu qu'il existe des contradictions au sein des pouvoirs exécutifs. Néanmoins, la révision apportée à l'article 77 de la Constitution, qui confirme la suppression du poste de vice-président, a été une très bonne nouvelle pour le Parti des travailleurs. «Ça nous rassure qu'il n'y ait pas de vice-président, ce qui aurait été un danger mortel pour la nation»,a rassuré Mme Hanoune, qui a rejeté en bloc la politique à l'Africaine