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Le RCD insiste sur la pr?sence de la communaut? internationale lors du prochain scrutin Tout en qualifiant la r?vision de la Constitution de reniement des valeurs d?mocratiques
S'étant reunis jeudi en conseil national ordinaire, les membres du conseil national du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont abordé diverses questions, tant sur le plan national qu'international, à savoir la rentrée politique et sociale, l'évaluation de la situation organique, l'installation de la commission de préparation du 20e anniversaire du parti et la situation internationale avec la crise financière, les élections américaines… Abordant la situation politique du pays, le conseil national du RCD dans sa résolution s'est penché sur le volet de la révision de la Constitution. Cette dernière, touchant le nombre de mandats présidentiels pour l'actuel chef de l'Etat, la main mise totale sur l'Exécutif, l'institutionnalisation de la manipulation du patrimoine symbolique de la Nation, est qualifiée par le parti de Saïd Saadi comme étant un «reniement»des valeurs démocratiques et sociales pour lesquelles s'est sacrifié le peuple. Le conseil national du RCD, en appelant la population à barrer la route au dictat de l'arbitraire et du reniement, a remis sur le tapis la question de la présence de la communauté internationale pour surveiller tous les scrutins vu l'inexistence d'une administration impartiale en Algérie. Toujours dans sa résolution politique issue du dernier conseil national, le RCD n'est pas allé par quatre chemins pour signaler l'inutilité de réviser l'article relatif à la protection des symboles de la nation du moment que, martèle-t-il, le sigle du mouvement politique FLN, qui a été le cadre commun dans lequel s'est engagé le peuple algérien a été et demeure l'instrument privilégié de la censure, de l'arbitraire et de la corruption. Saisissant cette occasion, les membres du conseil national du RCD tirent à boulets rouges sur le ministre des Moudjahidine Cherif Abbès «qui a déserté l'Assemblée nationale depuis une année pour éviter l'interpellation qui lui a été adressée sur les tenants et aboutissants de la séquestration des dépouilles mortelles des colonels Amirouche et El-Haoues qui a duré 20 ans (1964-1984)». Plus loin encore, ils estiment que «le détournement de la mémoire par la manipulation a servi au détournement de la volonté populaire par la fraude électorale qui a conduit au celui de la richesse nationale par la corruption». Mettant le point sur la révision de l'article 74 de la Constitution relatif à la levée de la limitation de mandats présidentiels, le CN du RCD qualifie cette démarche d'une vraie sanction de l'un des rares acquis en matière de modernisation institutionnelle. Tout en qualifiant le projet de la révision constitutionnel de «dérives», les intervenants au conseil national de jeudi ont estimés que les effets néfastes de ce projet se manifestent déjà avant même qu'il ne passe à l'acte. Il s'agit primo du lynchage médiatique subi par les parlementaires du RCD qui «est un message clair. Il dévoile, on ne peut mieux, les visées tentaculaires du clan d'Oujda», secundo, la pression qu'exerce certains responsables sur les syndicats autonomes pour les obliger à renoncer aux mouvements de protestation. Une répression sociale qui se traduit par des augmentations «salariales insultantes» au moment où le pouvoir d'achat des citoyens se dégrade de jours en jours. Une telle situation, selon les élus du RCD, est provoquée par l'absence totale de toute politique de développement pour contrôler la chute du prix du pétrole. Le conseil national du Rassemblement pour la culture et la démocratie a mis en exergue la situation internationale et ses impacts sur l'Algérie. En effet, abordant la crise financière qui menace la pyramide de l'économie mondiale, et qui aura certainement des retombées négatives sur l'Algérie, le RCD estime que le pouvoir algérien prend à la légère une situation d'une telle gravité. Pour étayer ses propos, il cite les déclarations lénifiantes du gouverneur de la Banque d'Algérie et celles du ministre des Finances, Karim Djoudi, devant les députés.