Natixis, filiale de banque d'investissement commune aux groupes Banque Populaire et Caisse d'Epargne a démenti, mercredi, avoir perdu «un milliard d'euros» lors d'opérations de marché en octobre, comme l'affirme la Tribune, tout en reconnaissant une perte inférieure. «Natixis tient à démentir l'existence d'une perte d'un milliard d'euros, (...) au titre des activités de marché du mois d'octobre», indique la banque dans un communiqué. La banque évalue à, environ, 250 millions d'euros ses pertes en octobre, en raison d'un marché «extrêmement difficile, sans précédent connu pour ses activités» et «sans qu'aucun dysfonctionnement puisse être invoqué», ajoute le communiqué. A ce chiffre s'ajoutent «250 millions d'euros, environ», de provisions passées le même mois, pour prendre en compte les risques liés à la crise financière. Dans son édition de mercredi, la Tribune affirme que la banque a perdu 975 millions d'euros, en octobre, lors d'opérations sur des marchés d'action pour «compte propre» mais, également, sur des marchés de taux et de change. Cette perte pourrait «perturber» le rapprochement en cours entre Banques populaires et Caisse d'Epargne, selon la Tribune. «L'histoire ne dit pas si, comme pour la CNCE (Caisse d'Epargne, ndlr), la responsabilité directe de ce trou financier est à mettre au compte d'une poignée de traders en contravention avec les règles fixées par la hiérarchie», écrit le quotidien. La Caisse d'Epargne avait annoncé, le 17 octobre, des pertes de 600 millions d'euros (réévaluées, depuis, à 751 millions d'euros) dans des opérations de marché, provoquant le départ de certains de ses dirigeants et la mise en examen d'un trader pour «abus de confiance». Natixis a été durement touchée par la crise des prêts hypothécaires à risque («subprime») et a perdu 73% de sa valeur en Bourse, depuis le début de l'année. Mercredi, vers 09H18, le titre décrochait de 8,65% à la Bourse de Paris, à 1,90 euro, dans un marché en hausse de 2,05%.