Un scientifique australien, à qui on doit déjà un vaccin contre le cancer du col de l'utérus, effectue des recherches sur un vaccin contre le cancer de la peau qui pourrait être testé sur l'homme dès l'année prochaine, a rapporté dimanche la presse australienne. Le professeur Ian Frazer a indiqué que les tests du vaccin contre le cancer de la peau pratiqués sur des souris avaient été concluants et que le vaccin devrait désormais être testé sur les humains dès l'année prochaine, selon le journal Sunday Telegraph. «Si nous obtenons des résultats encourageants, nous irons alors aussi loin et aussi vite que possible», a déclaré M. Frazer. Selon le chercheur, qui présentera les résultats de ses travaux, lundi, au Congrès australien sur la santé et la recherche médicale, un vaccin contre le cancer de la peau pourrait être disponible d'ici à dix ans. Il pourrait alors être administré à des enfants de 10 à 12 ans pour éviter le développement de cette grave maladie qui tue annuellement 1 600 personnes en Australie. Le nouveau vaccin cherchera à agir contre le virus du papillome humain (VPH) et ses manifestations cutanées. Chercheur à l'Université de Queensland, M. Frazer a mis au point le vaccin Gardasil contre le cancer du col de l'utérus. Selon David Currow, responsable de Cancer Australia, un organisme qui soutient la recherche dans ce domaine, un tel vaccin n'empêcherait, cependant, pas la survenance de tous les cancers de la peau. «Comme nous l'avons vu avec le cancer de l'utérus, même s'il agit dans 70% des cas, le vaccin ne protège pas dans 30% des cas», a-t-il indiqué, en rappelant, donc, que la prévention restait la meilleure façon d'éviter un cancer de la peau. «La meilleure façon de réduire le risque de cancer de la peau est de réduire l'exposition au soleil», a-t-il indiqué, alors que près de 400 000 cas de cancer de la peau sont diagnostiqués, chaque année, en Australie.