Les fortes pluies qui se sont abattues hier à Tizi-Ouzou ont fait craindre le pire chez la population. Les tristes et douloureux souvenirs de novembre dernier au cours desquels six personnes ont été emportées par les crues d'eau sont encore en mémoire. Hier, à la mi-journée et alors que les pluies diluviennes s'abattaient sur la ville, les unités de la Protection civile de Tizi-Ouzou étaient en alerte. Des inondations ont été signalées çà et là hier dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a-t-on appris à la Protection civile. Plusieurs localités ont enregistré des cas d'inondations notamment à Mekla, à l'est du chef-lieu de la wilaya, Azeffoun au nord-est, Bouzeguène à l'est de Tizi-Ouzou, et Draâ Benkhedda, au sud, pour ne citer que celles-là, ajoute-t-on de même source. A Mekla, les locaux de l'agence postale, sous centralisateur de quatre autres bureaux ont été «inondés». L'étanchéité de cette structure, a-t-on tenu à préciser de source locale, qui devait être «refaite» dans le cadre du projet de réhabilitation dont a bénéficié cette agence postale, a cédé. D'importantes flaques d'eau s'y sont constituées, a-t-on indiqué. A Azeffoun, plus précisément au niveau du port, un mur de clôture s'est effondré sur une longueur de 10 m. L'infrastructure ainsi qu'une maison mitoyenne et la cour du tribunal sont submergées d'eau. Dans cette même ville côtière, la RN24 était momentanément coupée à la circulation par les crues d'eau à hauteur de cette infrastructure portuaire et deux autres habitations menacées d'affaissement de terrain. Deux familles étaient évacuées provisoirement chez les voisins, selon la Protection civile de Tizi-Ouzou. A Bouzeguène, la cour du lycée technique ainsi qu'une habitation au niveau du village Tazrout, ont été inondées, selon le bilan provisoire de la Protection civile de Tizi-Ouzou qui signale par ailleurs qu'à Draâ Benkhedda, au sud de la ville des Genêts, l'aire de jeu (stade) ainsi qu'une habitation ont été submergées d'eau. A Boukhalfa, banlieue sud de Tizi-Ouzou, une bonne partie de l'agglomération a été inondée. Les crues d'eau provenant principalement des hauteurs de la ville des Genêts, Redjouana, ont envahi les rues et ruelles de cette banlieue rendant les déplacements des populations difficiles pour ne pas dire impossibles. «Les avaloirs conçus à cet effet, n'ont servi à rien», pestent de nombreux citoyens de Boukhalfa qui, pour exprimer leur colère ont procédé à la fermeture de l'axe routier qui dessert leur village.