Pour sa troisième session, le tribunal criminel de Bouira a programmé cinquante affaires dont plusieurs liées au terrorisme. En effet, la première affaire a vu la condamnation à cinq ans de prison ferme et 50 000 DA d'amende de deux prévenus, D. D. et A. A. poursuivis pour commercialisation et possession d'armes a feux et de munitions sans autorisation, et de un an de prison avec sursis assorti de 5 000 DA d'amende contre N. D. pour non-dénonciation. Par ailleurs, une autre affaire, toujours liée au terrorisme, a vu la condamnation à la peine capitale d'un terroriste répondant aux initiales de K. H., âgé de 34 ans, originaire d'El-Hachimia. Ce dernier a été appréhendé, avril dernier, lors d'un contrôle de routine au niveau de la gare routière de Boussaâda, dans la wilaya de Msila, avec une fausse identité. Connu des services de sécurité pour avoir été arrêté en 2005 pour soutien aux terroristes, il a été condamné à 5 ans de prison. Il fut relâché quelques temps plus tard grâce aux largesses de la loi portant sur la concorde civile. Mais ce dernier récidive et rejoint les maquis de Msila, Boumerdès puis ceux de Bouira et Tizi Ouzou. Il aurait même pris part à plusieurs attentats perpétrés contre des civils et des militaires. Lors de l'audience, K. H. a nié les faits qui lui sont reprochés, mais il fut rattrapé par les différents rapports des services de sécurité et de témoignages, ce qui lui a valu la peine capitale. Ses avocats comptent introduire un appel d'autant que les faits remontent à avant 2005, ainsi, il peut bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale… L'autre affaire traitée durant la semaine écoulée concerne des faits qui remontent à un certain vendredi 15 février 2008, où lors d'une rencontre de football, une bombe explose dans l'enceinte du stade de LAKHDARIA, blessant deux agents des services de sécurité. Les mis en cause, deux gardiens du stade, répondant aux initiales de R. M. et O. A., ont été relâchés pour non-fondement des preuves retenues contre eux, alors que le procureur général avait requis la peine capitale.