Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Hamid Haddadj, a estimé mardi à Alger que le phénomène de la violence qui fait rage dans les enceintes sportives nationales ne se limite pas au sport. Invité mardi à la radio el Bahdja dans le cadre de la Journée de sensibilisation sur le thème de la violence dans les stades organisée sous le thème «pour une ambiance de joie permanente dans nos stades», Haddadj a considéré que le phénomène de la violence ne se limite pas au sport, précisant que les stades du pays sont devenus des espaces de défoulement pour les jeunes algériens. Pour sa part, le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, a indiqué qu'en fait, les supporters ne se rendent pas tous au stade dans le but de commettre des actes de vandalisme», ajoutant que «les clubs ne sont pas en mesure de contrôler leurs supporters, devant les difficultés auxquelles eux-mêmes sont confrontés et au manque flagrant de moyens». «On ne doit pas leur demander (aux clubs) plus que ce qu'ils peuvent apporter», a-t-il insisté. Berraf a annoncé la tenue d'une journée parlementaire, le 23 janvier prochain, en présence des parties concernées par ce problème pour débattre et examiner en profondeur les facteurs à l'origine de ce fléau et partant proposer des solutions pour enrayer ce phénomène «étranger à la société algérienne». Pour sa part, le président de la commission de la culture et du tourisme au Conseil de la Nation, Mohamed Khoudja a, à l'instar de Berraf, qualifié «d'étranger» à la société le phénomène de la violence dans les enceintes sportives algériennes. «Jadis, le football était un moment de joie et non un moment triste. Cependant, de nos jours la situation a changé et elle va de mal en pie», a regretté Khoudja qui a appelé à «une véritable et sérieuse prise en charge» de ce phénomène. Les participants ont évoqué en profondeur les raisons aussi multiples que complexes du phénomène de la violence à l'image de l'absence d'espaces au sein des stades permettant au jeune supporter de se reposer autant que le joueur et le dirigeant, l'incapacité de ces stades d'accueillir l'affluence nombreuse des supporters, l'absence de l'encadrement des jeunes et autres facteurs que les intervenants ont estimé difficiles d'y remédier dans l'immédiat. D'aucun des intervenants ont insisté sur la sensibilisation des jeunes, une démarche qui doit être amorcée depuis les établissements scolaires pour trouver son prolongement auprès des comités des supporters, sans oublier l'apport des médias.