La visite du directeur général de la Badr a permis de juger sur place les résultats du secteur de la céréaliculture et d'annoncer les nouveaux dispositifs qui permettront de lever toutes les contraintes pour le bénéfice du Rfig. Cette rencontre s'est déroulée ce samedi au siège de l'Oaic en présence du directeur de l'agriculture, du président de la Chambre, des représentants des assurances et des agriculteurs venus de toutes les régions de la wilaya. Le directeur général de la Badr nous précise : «Nous sommes venus aujourd'hui pour perdre contact avec toutes les parties et suivre la campagne de la céréaliculture initiée par le ministre de l'Agriculture avec la collaboration étroite de la Badr et de l'Oaic. Pour la wilaya de Aïn Defla, concernant le crédit Rfig, nous avons reçu 285 dossiers dont 117 ont été finalisés. Nous avons instauré un guichet unique afin de faciliter toutes les démarches des fellahs. Notre organisme a, jusqu'à ce jour, traité 6 000 dossiers pour des aides de plus de 60 millions de dinars». Nous avons aussi noté les appréciations des autres partenaires. Le directeur de l'Oaic : «La campagne a bien débuté et nous avons écoulé plus de 24 000 qx de semences traitées qui représentent 10 000 hectares de terres agricoles. Pour le crédit Rfig, nous avons sensibilisé les 2 000 exploitants pour leur expliquer que l'Oaic assure les liaisons sans tenir compte de la finalisation des dossiers.» Le directeur de l'agriculture, quant à lui déclare : «Nous travaillons en collaboration avec la Badr, la Crma et pour cette saison, nous avons enregistré des résultats qui dépassent toutes les expériences. Par exemple, pour la pomme de terre, cette saison, la récolte est estimée à 200 000 tonnes représentant 7 000 hectares. Pour lutter contre la montée des prix surtout vers les mois de mars et avril, nous avons instauré un dispositif de régularisation en collaboration avec les opérateurs et les propriétaires des chambres froides». Du côté des fellahs, c'est un autre son de cloche. M. Belmiloud, exploitant en céréales, nous explique : «Pour l'achat des semences, on nous exige, pour le dossier, une fiche signalétique, la carte du fellahs et surtout l'assurance de la Casnos. Regardez, je suis retraité, âgé de 72 ans, pourquoi on nous exige la Casnos ?» Concernant les semences, certains fellahs s'alimentent chez les privés car il y a une grande différence de prix : l'Oaic fixe les prix à 6 000 dinars le quintal tandis que le privé le vend à 3 000 le quintal. Le responsable technique argumente : «Certains agriculteurs gardent les semences pour les vendre plus tard. C'est un danger certain, car cette production n'est pas traitée. Pour cette saison, notre organisme a traité 400 qx de semences».