Ce qui fera dire au ministre de l'Agriculture et du Développement rural : «Quelque chose a bougé au niveau de la filière céréalière durant cette campagne qu'il faudra consolider par la mise en place de nouvelles mesures complémentaires et correctives». Il est programmé de renforcer, explique-t-il, lors d'une conférence organisée en marge des travaux, la mécanisation de l'agriculture, la rationalisation des ressources naturelles, la multiplication des moyens de stockage et la création de nouveaux silos ainsi que la correction de certaines failles enregistrées durant la campagne précédente. C'est ainsi qu'il s'est exprimé sur les résultats appréciables enregistrés durant cette campagne de moissons jugée pourtant « exceptionnelles » à plusieurs titres. Les exploitants agricoles commencent, dit-il, à reprendre confiance en eux de par la mise en œuvre des mesures récentes d'aide et d'encouragement de la production et de l'accès aux crédits bancaires sans intérêts (RFIG) notamment. Il reste encore des efforts à faire, insiste-t-il, pour atteindre les objectifs fixés dans les contrats de performance et le programme général de la rénovation de l'économie agricole. « Il s'agit de dépasser les 16,5 quintaux à l'hectare enregistrés cette année pour atteindre un rendement moyen, à titre d'exemple, de 22 quintaux à l'hectare pour parler vraiment d'objectifs atteints », a-t-il en outre souligné, mettant en exergue la sécurité alimentaire que l'Algérie doit atteindre impérativement. La campagne céréalière 2008/2009 s'est singularisée, dira auparavant, M. Ferrah, directeur central et président du comité de suivi de la campagne, par des niveaux de production et de collecte assez appréciables. «La production sur champs est de 6,12 millions de tonnes contre 4,9 millions de tonnes enregistrée en 1996, année où la production a été notée comme la plus importante depuis 1876», a-t-il ajouté. Il a souligné aussi que 2,13 millions de tonnes ont été vendus par les céréaliculteurs aux coopératives de céréales et légumes secs (CCLS) pour un montant de 75,04 milliards DA. Or, le montant de la récolte estimé, dit-il, à 180,34 milliards DA, pour dire qu'une grande part de la production n'est pas livrée aux CCLS. Il a également révélé que près de 600.000 agriculteurs pratiquent la céréaliculture sur une superficie de 3,2 millions d'hectares répartis sur les 46 wilayas. 372.400 sont déjà recensés au niveau des Chambres de l'agriculture comme des professionnels de la céréaliculture. Le conférencier n'a pas manqué de passer en revue les facteurs qui ont permis la réalisation d'une telle performance, insistant entre autres sur l'octroi aux céréaliculteurs de crédits fournisseurs par l'OAIC pour l'acquisition de semences, d'engrais et de produits phytosanitaires et le lancement du crédit RFIG sans intérêt. L'annonce du maintien de la décision prise en 2008 des prix minima garantis pour les céréaliculteurs (45.000 DA/T pour le blé dur et 35.000 DA/T pour le blé tendre et 25.000 DA/T pour l'orge) n'est pas en outre étrangère au boom de la récolte enregistrée. La production récoltée, qui s'élève à 5.257.064 tonnes pour une superficie moissonnée de 3.178.195 ha, représente un rendement moyen de 16,5 quintaux à l'hectare. Or la production de 1996 s'est élevée à 4,9 millions de tonnes avec un rendement de 13,4 quintaux à l'hectare. Il a été procédé, à l'occasion de cette rencontre, à la signature d'un protocole d'accord signé entre l'OACI, la BADR et l'entreprise PMA pour l'acquisition de 500 moissonneuses-batteuses et des équipements agricoles au profit des CCLS.