L'année 2009 sera l'année de la formation de cyclistes et d'encadreurs, ainsi qu'un nouveau départ de la petite Reine dans la wilaya de Aïn Témouchent, annonce le président de la ligue de wilaya, Bouzid Saïd. Un programme très riche a été élaboré tant par la fédération algérienne de cyclisme que par la ligue et touchera plusieurs spécialités de la petite reine. Il s'agira en premier lieu, a signalé Bouzid, de former des entraîneurs, arbitres et commissaires de compétitions. Un autre volet concernera également la formation de techniciens supérieurs en sport, spécialisés en cyclisme, ainsi que des mécaniciens pour la réparation et l'entretien des vélos de compétition. «Nous recensons des besoins très importants dans ces domaines», a-t-il poursuivi, avant de préciser que la prise en charge de ces actions de formation s'effectuera à hauteur de 70% par la fédération et 30% par la ligue de wilaya. La formation de cyclistes sera également renforcée, tant au niveau local que national. «Quatre jeunes de la wilaya de Aïn Témouchent vont poursuivre leurs études au lycée sportif de Draria (Alger)», indique-t-on. Ceux-ci pourront «allier leurs études à la pratique cycliste, dont ils sont des fervents», poursuit-on. La ligue de wilaya de Aïn Témouchent accorde, selon son premier responsable, un intérêt particulier aux jeunes pour développer la discipline et lui redonner ses lettres de noblesse dans la wilaya. Présidant aux destinées de la ligue depuis 1989, Bouzid Saïd met l'accent, par ailleurs, sur les besoins matériels de son instance sportive. «Certes, a-t-il rappelé, la ligue a bénéficié en 2008 de 30 vélos de course répartis entre les équipes de Aïn Témouchent, Hammam Bouhadjar et El Amria qui en ont reçu dix chacune. Mais, cela reste très en deçà des besoins, si l'on veut développer la pratique». Par ailleurs, l'équipement d'un coureur revient très cher, sans oublier les prix élevés des pièces et des vélos de compétition. «Un vélo de course coûte actuellement entre 10 000 et 150 000 da», selon le président de la ligue de Témouchent. «Pour bien fonctionner, une équipe de cyclisme nécessite un minimum de 440 000 da. Or, nos cinq clubs réunis ne perçoivent comme aide même pas ce montant», a-t-il précisé, ajoutant que la ligue de Aïn Témouchent ne dispose que d'un budget de 50 000 dinars pour son fonctionnement. «Cela explique la léthargie qu'a connue la discipline ces dernières années», dit-il, avant de rappeler que près de 15 cyclistes sont morts dans des accidents de la circulation durant leur entraînement. Parmi ces victimes, il est signalé l'un des meilleurs cyclistes nationaux, Madani Azzeddine, et deux filles de l'équipe nationale. La wilaya de Aïn Témouchent s'est toujours distinguée, selon le président de la ligue de wilaya, dans cette discipline, tant par la pratique (120 licenciés en 2005) que par l'organisation de compétitions. Elle a organisé, notamment, deux championnats nationaux juniors et le tour Mohamed Boudiaf en 1993 (Aïn Témouchent-Annaba) et en 2006 (Aïn Témouchent-Batna).