La galerie Mohamed Racim abrite depuis dimanche, une exposition collective de peinture, signée par l'artiste Karima Kerkebane Sahraoui et ce, en faveur du peuple palestinien. C'est parce qu'elle ne pouvait pas rester insensible face à l'horreur qui s'est produit à Ghaza par l'armée israélienne que l'artiste peintre Karima Kerkebane Sahraoui a tenu à exposer ses toiles. C'est en présence d'artistes, d'anonymes et de la ministre de la culture Khalida Toumi que le vernissage a eu lieu. Dans un bref discours inaugural, Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture a tenu à rappeler à l'assistance que l'Algérie a toujours été solidaire avec les habitants de Ghaza «Les artistes algériens, à l'instar de tout le peuple, expriment, à travers cette exposition, leur solidarité avec leurs frères palestiniens. La Révolution algérienne a été une école de la résistance». Intitulée «Ghaza, l'exposition comporte un ensemble d'une cinquantaine de tableaux réalisés entièrement à l'aide de la technique du fusain. D'emblée l'artiste a tenu à souligner que le but de son exposition est de témoigner d'une manière poignante de l'indicible drame que vivent nos frères palestiniens de la bande de Ghaza. Pour ce faire, elle a opté, dés le départ, pour deux couleurs significatives à plus d'un titre à savoir le noir et le blanc. «Je veux, explique-t-elle, à travers cette exposition, transmettre un message de solidarité aux enfants de Ghaza et leur dire que je ressens ce qu'ils ressentent. Le style figuratif choisi est une manière de mieux exprimer les souffrances endurées par les habitants de Ghaza dont les images des enfants et des femmes. Dans le catalogue de présentation, M.Mustapha Bouamama, docteur en histoire de l'art a clairement écrit que «L'art de l'exposante se rapproche de l'Arte Povera, qui se fonde sur la conscience politique et sur le principe de la pauvreté de l'art. L'art de la plasticienne se rapproche du conceptualisme». Et d'ajouter: «Le trait épuré de Karima, c'est la roquette (...) du résistant palestinien. Tous deux affrontent une tâche incommensurable. L'artiste doit exprimer l'inexprimable vécu de la population de Ghaza, tandis que le défenseur palestinien combat avec un armement modeste, comparé à celui de l'armée ennemie». Il est à noter que la recette de la vente des tableaux sera versée dans sa totalité au profit des enfants de Ghaza.