Ghaza pleure, hurle, crie et compte ses morts. La rue arabe a manifesté, dénonçant ce génocide. C'est une hécatombe devant le silence éhonté de l'Occident et la lâcheté de certains pays arabes. Un carnage qui ne cesse de s'amplifier depuis plus de trois semaines. C'est ce qui ressort de l'exposition-vente de Karima Sahraoui à la galerie Racim, qui s'est tenue du 17 au 20 janvier. Les dons réunis de cette exposition sont versés directement au Croissant-Rouge, qui les transmettra aux populations de la bande de Ghaza. Le but de cette manifestation se décline dans le boycott de la presse occidentale qui minimise cet évènement. Selon M. Laroussi, directeur de cette galerie, «il y a lieu d'évoquer ce génocide contre les Palestiniens démunis, alors que les Israéliens les présentent comme des terroristes». C'est pourquoi on a tenu à présenter notre soutien par cette exposition. Intitulée «Le cri du silence, no comment !» Ces tableaux de l'artiste Karima expriment la détresse, la mort et l'injustice. Une déchéance d'un peuple qui, non content d'être pourchassé sur sa terre, subit les affres des roquettes au phosphore blanc qui déchiquettent les êtres et ne permet pas la cicatrisation des populations civiles. Ces toiles au fusain témoignent de l'horreur de ce terrorisme et de la guerre. Enfants hurlant, hommes sans corps, cadavres amoncelés, femmes pleurant ; des visages traduisant l'effroi et la frayeur ; des regards vides, des têtes ensanglantées ; c'est un désastre humain, une extermination qui ne dit pas son nom. Ces toiles montrent l'aspect humain. Ces populations décimées qui fuient les roquettes vivent dans le désarroi, sans eau, sans électricité et avec la peur et la mort comme compagnons. Pour M. Laroussi, «cette invasion est une atteinte aux droits de l'homme et une agression contre l'individu». Cette exposition est à voir pour comprendre l'ampleur et l'intensité de ce drame. Ghaza ne cesse de pleurer des larmes de sang.